Ru du pan perdu
Architecture - Antey-Saint-AndréAncien aqueduc, en amont du hameau de Navillod, il peut être rejoint à partir du hameau Grand Moulin, en suivant le sentier n° 105.
Ancien aqueduc, en amont du hameau de Navillod, il peut être rejoint à partir du hameau Grand Moulin, en suivant le sentier n° 105.
Elle date de 1716. Sur sa façade, on peut voir des fresques de S. Pierre, S. André et la Croix.
Son autel en bois, son crucifix et ses chandeliers datent du dix-neuvième siècle.
Il est dédiée à la Visitation de Marie. Il a été érigé en 1837 par les villageois, après que le précédent - dédiée à S. Rocco - soit tombé en ruine. Ce saint est toujours représenté sur la façade, avec San Giorgio, la Madone et le Père éternel. L’autel est orné d’une statue en bois doré de la Vierge Marie, donnée par la cathédrale d’Aoste avec six chandeliers en bois doré.
Dédiée à la Vierge de Lourdes, mais aussi à Sainte-Lucie et à Saint-Grat, qui sont représentés sur les très belles fresques du fronteau.
L’ancienne Chapelle remonte probablement au XVIème siècle. La Chapelle est tombé en ruines vers 1878 avant d’être reconstruite en 1886 avec l’aide de toute la population de Cerian. Le magnifique autel provient de l’église d’Antey : c’est l’ancien autel de la Nativité qui fut restauré et doré par l’artiste Aguettaz de Verrayes.
Buisson
Dédiée à la Madone de Oropa, elle a été construite en 1748.
L’autel est en béton avec un tabernacle en bois doré de Joseph Meynet, datant de 1910 ; six chandeliers et un crucifix complètent l’ensemble.
Construit en 1726, il était à l’origine dédié à la Madonna Madre del Buon Consiglio, mais plus tard, le saint patron est devenu San Pietro in Vincoli. Sur la façade, des peintures attribuées à Zanone représentent Saint Pierre et le Bon Pasteur. A l’intérieur, l’autel en bois est surmonté d’une toile de fond représentant la Vierge du Bon Conseil dans un cadre du XIXe siècle.
Il porte le nom de Saint Jean-Baptiste et se trouve sous le village qui appartenait autrefois à la paroisse de Torgnon. Cette chapelle existait déjà en 1637, mais en 1844 elle a été agrandie et le chœur a été construit. Il a un clocher haut et planant et pour la position dans laquelle il se trouve, très panoramique et avec une vue sur le Cervin, il est représenté dans de nombreuses cartes postales. Malheureusement, les voleurs qui ont volé les statues de saints qui y étaient conservées.
Sa taille considérable suggère qu’elle servait autrefois d’église paroissiale. Il est dédié à l’Addolorata, qu’une fresque de Curta, datant de 1863, représente sur la façade, au-dessus de la porte d’entrée. À l’intérieur, il y a un autel en bois coloré remarquable avec des colonnes torsadées.
Est titulée à Santa Barbara. La date de 1890 peut être lue sur la poutre, mais la date de construction de la chapelle remonte à 1722. Sur la façade on peut voir les fresques de Notre-Dame des Ermites, Santa Barbara et San Grato.
L’église dédiée à Saint André remonte au milieu du XVème siècle; elle était à l’origine composée d’une seule nef, tandis que les deux latérales furent ajoutées au XVIIème siècle. La tour du clocher se dresse isolée au pied de l’entrée de l’église; selon la tradition, il s’agirait du donjon d’une maison forte évoquée dans des écrits datant du XVème siècle.
Le portail en pierre travaillée et la porte en noyer, réalisée avec des panneaux taillés en pointe de diamant et d’autres décorations d’inspiration baroque, sont remarquables.
Le musée accueille une reconstruction de la vie d’antan, lorsque la chaleur des animaux était exploitée pour réchauffer les locaux où l’on vivait.
Dans la cuisine on voit une maman avec sa petite fille qui suivent les travaux de la maison, tandis qu’à l’étable, le père et son enfant s’occupent du petit veau, de la brebis, de la chèvre, de la poule et du lapin.
Il est même possible de voir les ustensiles agricoles utilisés autrefois et remplacés de plus en plus par les objets de la nouvelle technologie.
Les fouilles, commencées en 2003 pour identifier l’agglomérat protohistorique situé au pied de la pyramide rocheuse du Mont Tantané, ont été suivies par six campagnes de recherche successives – jusqu’en 2010 - et sont encore loin d’être complètes.
D’intéressantes traditions légendaires se réfèrent à ce site, connu localement comme La Reparé du Tantané.
L’agglomération du Mont Tantané est composée de deux groupes différents et contigus de cabanes, séparés par une courte pente. Le groupe supérieur (“moraine”, 2441 m au dessus du niveau de la mer), présente une série de 25 cabanes adjacentes, alignées direction approximativement nord-sud, et dispose d’une petite vallée bordée par deux crêtes morainiques au pied de la pente d’éboulis du Mont Tantané. Le groupe inférieur (“agglomération”, 2425-79 m au dessus du niveau de la mer) est placé sur une grande colline en terrasses en pente douce vers le nord. Les fouilles ont jusqu’à présent révélé 10 cabanes sur le sommet de la terrasse de l’agglomération et 3 cabanes sur la terrasse juste au-dessous. On estime que l’ensemble de l’agglomération peut en inclure environ cinquante, un nombre beaucoup plus grand que la partie supérieure du groupe de la moraine. Il s’agit dans son ensemble d’une agglomération très importante, en raison de l’altitude de son emplacement.
Les cabanes ont été construites en murs en pierres sèches, en utilisant des blocs allongés d’environ 60 cm. Leur forme est très variable : carrée, rectangulaire, ovale, circulaire, polygonale. Ces blocs sont généralement adjacents, pour former de petits groupes ou des alignements. Le type de leur couverture, qui devait être en bois, n’est pas encore clair.
Les vestiges archéologiques trouvés dans les huttes incluent de la poterie, des outils en pierre ollaire, en fer, en bronze et quelques pièces de monnaie celtiques. Il y a aussi des objets en bois et des témoignages abondants de graines comestibles (céréales, légumineuses). Ces vestiges permettent de dater la période de l’abandon de l’agglomération au premier siècle avant J-C, qui est la phase finale de l’âge de fer, tandis que dans l’état actuel de la recherche la période de sa fondation n’est pas encore connue.
La plus grande question à propos de cette agglomération saisonnière de haute altitude reste celle liée à sa fonction, en dehors de l’élevage ou de l’alpage; l’on peut supposer que certaines activités économiques se soient développées en ce qui concerne les ressources liées au site, comme l’on ne peut pas exclure des fonctions militaires-stratégiques, de contrôle du territoire ou de protection.
Dans trois des cinq hameaux, il existe des fours dont l’utilisation est publique (à condition de respecter quelques simples règles) car ils appartiennent à la commune.
Le four de Messelod se trouve sur la route, peu avant la chapelle Saint Roch.
Sa construction fait partie d’un magnifique rascard récemment restauré, et elle a su conserver l’aspect des anciens fours valdôtains grâce à une rénovation minutieuse.
La « bouche » a une forme triangulaire et a été réalisée en utilisant une pierre pour chaque côté du triangle. Le logement permettant de recevoir les braises se trouve sur le sol, directement sous la bouche. La date de 1889 est gravée sur une pierre.
En remontant vers les villages d’altitude surgit une construction en pierre de deux étages dans le centre de Vieu : son four a été rénové de façon moderne, ce qui l’a rendu plus fonctionnel et plus pratique à utiliser.
Le four se trouve au rez-de-chaussée alors que des escaliers en fer et en bois mènent à l’étage supérieur, où se trouve la pièce pour pétrir et faire lever le pain. Un autre four, qui a été lui-aussi récemment rénové, se situe dans le hameau Artaz, près de la fontaine rustique qui, en montant des autres villages, se trouve sur la gauche.
Ce four aussi, comme celui de Messelod, ne possède pas d’annexe permettant de pétrir et de faire lever le pain.
Autrefois, il existait assurément un ou plusieurs fours, privés ou collectifs, dans chacun des cinq villages. Ils servaient aux habitants à assurer leur indépendance, une caractéristique qui distinguait la vie d’une petite communauté comme celle de La Magdeleine.
La tradition voulait que chaque famille cuise en une seule fois le pain nécessaire pour une année entière, en commençant dès les premiers jours du mois de décembre. Le pain était donc conservé sur des râteliers en bois appelés « ratélé » et rompu seulement au moment de la consommation, grâce à un ustensile prévu à cet effet : le « copapan ».
La disparition de cette tradition et le temps passant ont réduit de façon importante le nombre de fours. Ceux qui fonctionnent encore possèdent des dimensions différentes. Cependant, leurs caractéristiques de conception sont communes. Ainsi, la zone située devant le four garantit une bonne protection contre la pluie ou la neige.
L’espace permettant de recueillir les cendres est toujours très grand car ces dernières n’étaient pas jetées, mais utilisées pour faire la « fae bouya » : la lessive.
Les moulins de La Magdeleine ont su garder encore aujourd’hui tout le charme qui nous rappelle le temps de jadis, lorsque le moulin était au cœur de la civilisation paysanne.
Huit moulins sont présents dans les hameaux de Brengon, Clou et Messelod, alignés face à un petit cours d’eau qui provient de sources coulant sous les pentes du Mont Tantané. Sept d’entre eux ont été rénovés et trois, comme ils l’ont probablement fait pendant de nombreuses années, sont en mesure de moudre à nouveau les céréales qui autrefois étaient cultivées sur les pentes ensoleillées des collines entourant les villages.
Les origines de ces édifices se perdent au cours des siècles, mais elles sont certainement très anciennes, tout comme les premiers habitats humains dans les lieux où se dresse l’actuelle commune de La Magdeleine.
L’importance des moulins dans l’économie rurale des temps passés est également confirmée par le fait que, souvent, le droit d’utiliser un moulin sur une période définie était transféré avec la propriété d’un champ ou d’un lopin de terre.
Le côté singulier de ces moulins consiste aussi dans le fait qu’ils sont disposés « en chaîne » dans le but d’exploiter le peu d’eau disponible. Cela a logiquement conditionné la technologie utilisée : il s’agit de moulins à roue hydraulique horizontale, en prise directe, c’est-à-dire sans aucune utilisation d’engrenages ou de mécanismes, par rapport aux meules.
De plus, afin d’utiliser l’eau de la façon la plus rationnelle possible, il était indispensable que l’activité se déroule presque simultanément dans chacun des huit moulins : en suivant ce principe, la capacité de travail de l’eau était pratiquement multipliée par huit. Des « règlements d’utilisation des moulins » précis ont été élaborés, dans lesquels les méthodes, les temps de fonctionnement, ainsi que les droits de chaque participant ou propriétaire étaient définis.
Selon la coutume, les moulins de La Magdeleine portaient des noms provenant de leur localisation, de leurs propriétaires ou de la famille qui les avait construits. Ces noms ont été redécouverts grâce aux souvenirs des anciens du village et ce sont les suivants (en partant du moulin qui se trouve à l’altitude la plus élevée) : moulin hatu, moulin d’Arfonse, moulin de Tonne, moulin de Chioset, moulin de la Place, moulin de Mule et moulin de Messelou.
Pendant l’été sont ouverts les trois premiers moulins à découvrir avec des visites libres. Pour les groupes et les groupes scolaires il est possible d’organiser des visites guidées,
contactez les guides touristiques qualifiés de la Vallée d’Aoste inclus dans les “listes régionales”.
La chapelle la plus ancienne du village, dédiée à Saint-Roch. Des actes notariés font remonter sa construction au 7 juin 1672 à la demande de Michele Messelod. Il s’agit d’une construction de dimensions relativement modestes.
A l’extérieur, la façade abrite trois peintures : à gauche Saint Roch avec le chien qui, selon la légende, lui donne du pain, au milieu Jésus sur la Croix et sur la droite Saint Sébastien transpercé par les flèches. Le tout est dominé par le symbole de la Sainte-Trinité et par l’inscription “année 1827” (époque à laquelle d’importants travaux de restauration furent entrepris).
Son intérieur abrite un retable datant de 1673 et représentant la Vierge avec à ses côtés Saint Roch et Saint Sébastien. Au milieu de la chapelle, un grand crucifix en bois sur lequel le Christ à son corps maculé de sang témoigne de la ferveur religieuse d’antan. Deux petites statues en bois, en partie dorées, représentant un saint et une sainte non identifiés, complètent les objets sacrés de la chapelle
Dédiée à Notre-Dame des Neiges, cette chapelle, réalisée avec la contribution de Anna Maria Vittaz Dujany, remonte à 1739.
Sa construction, sur un terrain en pente, a nécessité de fréquents travaux d’entretien. On conseille une halte sur le petit parvis, délimité par des murs rustiques en pierre et ombragé par des arbres feuillus; la vue dont on jouit en y accèdant par un escalier assez raide avec les pierres usées par le temps, transmet beauté et sérénité.
L’intérieur assez austère abrite un retable représentant une Vierge à l’Enfant au pied de laquelle on peut voir une Sainte et Saint-Grat.
Sur le chemin muletier qui va de Hérin à Antey-Saint-André, à quelques centaines de mètres, on peut voir l’oratoire dédié à Notre-Dame de Tout Pouvoir, construit à l’endroit même où la peste s’était arrêtée en 1630 en épargnant les “magdeleins”.
La Magdeleine faisait partie de la paroisse d’Antey-Saint-André jusqu’en 1789. En 1774, l’église paroissiale y avait déjà été bâtie en l’honneur de sainte Marie-Madeleine à laquelle la commune doit son nom.
Déjà en 1795, le prêtre Joseph Grange fit construire un terre-plein tout autour de l’église pour remédier à l’humidité qui montait le long des murs et, en 1816, le sol fut surélevé de 1,80 mètres et un escalier de 12 marches fut construit.
D’autres transformations furent effectuées, suite à la visite du représentant de Mons. Duc, F. Marco Benchod. On parle de travaux de restauration et d’une extension vers la montagne. Le chœur, en fait, fut déplacé vers l’est et la nef agrandie. Les travaux furent exécutés en 1886 tandis que le porche actuel date de quelques années.
La Magdeleine en miniature, le plastique gaufré à l’échelle 1:87 illustrant fidèlement chaque détail de la commune de la vallée du Cervin, on peut l’admirer à l’Hôtel de Ville.
Son créateur, Mario Castelli, retraité-artiste, a choisi de vivre à La Magdeleine en 1990 après avoir travaillé pendant longtemps en tant que fonctionnaire et technicien-vitrier pour de prestigieuses entreprises françaises et belges. Depuis une vingtaine d’années il travaille quatre ou cinq heures par jour dans une salle de la maison communale pour réaliser un petit chef-d’œuvre, le modèle de La Magdeleine avec ses cinq villages.
Tout a été reproduit : l’église paroissiale, les 200 bâtiments, la maison communale, les espaces verts, les routes, les moulins, les cours d’eau, même les Magdeleins et les vacanciers (certains se sont reconnus, se penchant sur les balcons, en discutant entre eux ou se promenant avec le chien…).
Le costume de La Magdeleine s'inspire des vêtements de fête portés par les paysans appartenant à la maison de Cly, branche de la noble famille féodale Challand.
Sur le tablier sont représentées, entrelacées, cinq fleurs qui symbolisent les villages de La Magdeleine : la gentiane pour Messelod, la marguerite pour Clou, l'anémone pour Brengon, la rose des maquis pour Vieu, l'edelweiss pour Artaz. Le costume est complété par un châle en laine blanche et un bonnet sur lequel est brodée seule la fleur relative au village auquel le costume fait référence.
Érigé sur un rocher en altitude surveillant le fond de la vallée, dans une zone ayant été occupée dès l’époque protohistorique (Age du Bronze et du Fer), ce manoir appartient, à juste titre, à la catégorie de « châteaux primitifs » en vertu de son puissant donjon édifié au cours des trente premières années du XIème siècle et de sa chapelle champêtre dédiée à Saint Maurice, véritable joyau de l’architecture romane.
Le château était la propriété de la branche Cly de la famille des Challant et constituait le siège juridictionnel d’un immense fief recouvrant les territoires de Verrayes, Diémoz, Saint-Denis, Chambave, Antey, Torgnon, jusqu’à l’ensemble de la Valtournenche ; suite à des événements dramatiques, il passa dans les mains des Savoie qui en furent les propriétaires jusqu’en 1550. Au XVIIème siècle, la structure fut rachetée par les Roncas qui détruisirent de nombreux éléments pour construire leur palais de Chambave.
Visites guidées pendant les mois d’été.
Dans la Bulle de Innocent III du 12 mai 1204, la Paroisse de Sain-Denis fut mentionnée comme dépendant de la Prévauté de Saint-Gilles. Depuis 1754, la paroisse n’a plus aucun lien avec l’évêque.
L’église actuelle de Saint-Denis fut reconstruite au milieu du XVIIIème siècle et consacrée le 3 juin 1794 par Mons. François De Sales. En 1963, à cause des nombreux dommages subis, le bâtiment fut classé comme étant dangereux et la Région procéda à d’importants travaux de consolidation et de restauration jusqu’à sa réouverture au public en 1984.
ÉGLISE PAROISSIALE (Lunette de la porte latérale) - l’année de réalisation est inconnue. Réapparu en 1975 suite à des travaux de rénovation des enduits, il a été restauré par le peintre piémontais Pirlato.
HÔTEL PANORAMIQUE - dans le hameau de Mongnod, 1500 mètres. Année de construction 1985. Auteurs R. Anselmi et A. Carlon.
Après avoir parcouru un tronçon de la vieille route menant au Valais, on atteint une combe verdoyante où, à 2084 mètres d’altitude, se trouvent les ruines enchanteresses de l’hospice de Chavacour, qui est censé avoir été le point où les commerçants sur le chemin vers la Suisse par le Col Collon et le glacier d’Arolla recevaient hospitalité et nourriture.
Les ruines forment une structure carrée avec sa façade orientée au Nord et couvrent une surface de 480 m2. Les murs ne sont pas faits à sec comme ceux des alpages environnants, mais en utilisant des pierres attentivement cimentées avec un mortier de chaux et de sable.
Le bâtiment devait avoir un aspect assez impressionnant, au point que l’on se demande s’il s’agissait d’un hospice qui accueillait commerçants, voyageurs et pèlerins ou plutôt d’une forteresse conçue pour contrôler et défendre le territoire. Du point de vue documentaire, on possède peu d’informations à ce sujet, et l’expression même « hospice de Chavacour » n’est utilisée qu’à partir de 1800.
La tradition veut qu’à travers le col Collon on transportait du vin, du blé et d’autres produits. Pour les bergers valdôtains, ce col était important pour emmener leurs animaux à la foire d’Evolène, en Suisse et, en sens inverse, pour mener les vaches du Val d’Hérens à la foire qui avait lieu chaque année à Valpelline.
Il convient de noter que le Col Collon était stratégique pour les familles de Challant et de Cly, qui avaient des biens et divers intérêts dans le Val d’Anniviers et à Sion, les pays riverains de la vallée de Valtournenche. Pour les comtes de Savoie au contraire, qui prirent possession du fief de Cly en 1367, ce col revêtait une fonction secondaire, puisque leurs propriétés transalpines étaient plus facilement accessibles depuis les cols du Petit et du Grand-Saint-Bernard.
Il est certain qu’à la fin du XVIIIe siècle l’hospice de Chavacour était désormais en ruine : le chanoine Frutaz suppose que certaines pierres furent réutilisées dans la construction de l’alpage de Château situé à proximité qui date de 1780.
Comment arriver
Depuis les maisons d’Etirol, suivre le beau parcours qui pénètre dans la vallée et continuer jusqu’à traverser le torrent ; remonter sur le chemin de terre n° 1 en le laissant ensuite sur la gauche pour prendre le sentier qui mène aux ruines de l’Hospice de Chavacour.
Texte et dessins librement tirés de “Il labirinto della memoria”
Par les soins du Comité scientifique du Musée Petit-Monde
Les récits historiques les plus anciens qui l’évoquent remontent à 1413, mais la construction actuelle de style néogothique date de 1868. Sa façade est ornée de décorations récentes, de fenêtres rondes et de monophores. On peut y voir : la Vierge à l’Enfant, deux anges dans les niches ogivales et Jésus Christ au centre. Sur la façade latérale, le pape Jean est représenté. Le portail en bois est surmonté de flèches. Sur le côté droit, le clocher de style roman date pourtant de 1773. On y accède par une porte à arc rabaissé ; la cage du clocher est à deux niveaux ornée de fenêtres jumelées. Sur la façade sud, on peut voir un cadran solaire. L’intérieur se compose de trois nefs soutenues par des colonnes de style néogothique, à l’exception de l’autel en marbre qui fut un temps doté de panneaux en bois.
Les murs sont décorés de peintures réalisées par G. Stornone d’Ivrée, de fenêtres rondes et de toiles. Les vitraux provenant de la fabrique de l’abbé Pron (Pont d’Ane en France) sur le mur méridional datent de l’époque de construction tandis que celui situé au-dessus de l’orgue est plus récent.
Dans la nef centrale de l’église, on peut admirer le grand Crucifix triomphal du seizième siècle ; il s’agit certainement de l’une des œuvres les plus impressionnantes que l’on peut voir dans la région : son intensité dramatique permet de l’attribuer à l’école allemande car on retrouve dans cette sculpture les résultats des recherches expressives des plus grands peintres allemands du début du seizième siècle, comme Grünewald par exemple.
La chapelle de l’Immaculée Conception, de forme octogonale, de style néogothique, communique avec l’église paroissiale. Dans la voûte à quartier, on peut voir des décorations peintes réalisées entre 1863 et 1868 et qui représentent quatre histoires de la vie de Marie encadrées de fenêtres rondes avec des figures de Saints et par une petite ouverture réniforme. Sur les murs, il y a une représentation de la Madone de la Salette, l’Adoration des Mages et Jésus au jardin de Gethsémani.
Berzin
Dédiée à Saint-Jacques, elle fut construite au XVème siècle à la demande du notaire Aymonod. Le chantre date de 1868 et la modification de la façade date peut être de cette époque. Elle ne présente plus la niche qui devait contenir la statue de Saint-Jacques. Son intérieur abrite un autel du dix-huitième siècle en bois doré dont les statues sont actuellement exposées au Musée Paroissial.
Champagnod
Dédiée à Saint Fabien et à Saint Sébastien, elle est antérieure à 1660, date à laquelle furent entrepris les premiers travaux de restauration. Presque réduite en ruine, elle fut reconstruite par le prêtre Borine qui la bénit le 23 novembre 1734. La chapelle possède des voûtes décorées et un autel doré et peint datant du dix-huitième siècle, jadis orné de statues en bois qui furent volées en 1981.
Chaté
Grâce à une donation de Rosalia Chatrian en 1868, la chapelle fut bâtie entre 1868 et 1871. Elle est dédiée à Saint-Joseph. Le nom de la donatrice est gravé sur la poutre soutenant le toit.
Chatelard
Dédiée à Saint-Grat, elle existait déjà au cours de la seconde moitié du XVIIème siècle. Elle fut reconstruite en 1719 par le prêtre Borine et financée par la collectivité.
Chatrian
Fondée en 1773 suite à une donation testamentaire de Marie Anne Chept, elle fut bâtie en 1785, mais elle ne fut ouverte au culte qu’en 1805. En piteux état en 1870, elle fut reconstruite, puis bénie à nouveau en 1891. Elle est dédiée à Notre-Dame du Carmel.
Fossemagne
C’est le notaire François Jérome Frutaz qui demanda sa construction dans la localité Désert del Vallone de Chavacour en 1764. Elle fut bénite en 1774, puis restaurée en 1889 (cette date est inscrite sur la façade en face des initiales V.G.). Elle est dédiée à Notre-Dame de Oropa.
Gilliarey
Elle se dresse hardiement sur un promontoire rocheux donnant sur le fond de la vallée, à la hauteur de Buisson. Elle fut construite en 1866 et bénite le 21 juillet 1867 par Luigi Gorret, dont la famille était propriétaire de l’alpage dès le XVIème siècle. Autour de la chapelle, des pavés ont été disposés à distance régulière qui ont donné lieu aux hypothèses les plus fantaisistes concernant l’emploi de restes de menhirs préhistoriques qui servaient à construire une méridienne terrestre.
Mazod
Dédiée à Notre-Dame de Lourdes, sa construction supervisée par le prêtre de Diemoz, Giacomo Antonio Chatrian, originaire de Torgnon, remonte à 1873. Même si par testament, J.L. Engaz en 1840 légua la somme de 2000 lires pour sa construction, le reste de la somme a été utilisé pour l’oratoire et le reliquat pour l’école des filles.
Nozon
Dédiée à la Visitation, elle fut construite en 1853 (la date est gravée au-dessus de la porte) à la demande du prêtre de Perruchon, même si des écrits évoquent sa construction vers 1735.
Ponty
Dédiée à Notre-Dame de Pitié, elle fut édifiée entre 1720 et 1730 et adossée à la paroi rocheuse. La sacristie qui se projette légèrement vers la route, présente une ouverture singulière avec une goulotte en bois inclinée dans laquelle les dévots pouvaient glisser leur obole, sous forme de blé en l’occurrence.
Saint-Évence
Bâtie sur un emplacement plutôt panoramique, à environ une demi-heure du Col Saint-Pantaléon, elle existait déjà au XIIIème siècle et dépendait de la collégiale de Saint-Ours. Aujourd’hui encore, cette chapelle, récemment restructurée, reçoit des pèlerinages où l’on demande des printemps pluvieux.
Chapelle du Col Saint-Pantaléon
Elle date des années 1845-1847, mais un oratoire aurait été construit avant la chapelle après la peste de 1630. Elle se trouve juste au-dessous du Col, sur le versant de la commune de Verrayes. La façade, sévèrement endommagée par des graffitis, présente des décorations peintes entre les tableaux exécutés par le peintre Avondo.
Triatel
Dédiée à Saint Théodule et à Saint Roch, elle remonte au dix-septième siècle. On y amenait par tradition les enfants morts non baptisés avec l’espoir qu’ils montrent quelque signe de vie pour pouvoir être baptisés.
Valleil
La construction de la chapelle de Saint Nicolas et de Notre-Dame des Neiges remonterait à 1745-1749.
Vesan Dessous
Dédiée à Notre Dame des Grâces, elle remonte à 1852 (la date de 1854 et les initiales BVM sont gravées sur une poutre), même si en 1761, le comte M. Hiblet donna de l’argent pour sa construction.
En remontant la Valtournenche, dominée par le majestueux Cervin, le magnifique amphithéâtre naturel de la commune de Torgnon se développe sur le versant gauche, avec son territoire caractérisé par de vastes forêts, de verts pâturages et de nombreux petits villages.
Les Torgnoleins sont joyeux, actifs et ouverts ; en un mot, ils sont des « Sargaillons », comme les appellent les habitants des alentours. Et c’est justement à ce nom que se sont inspirés les fondateurs de ce groupe folklorique, lorsqu’en 1969 il créèrent « Les Sargaillons de Torgnon ».
De vieux outils de travail et des instruments en bois conçus et réalisés par quelques membres accompagnent le rythme des accordéons et des danses qui font revivre les anciennes traditions du village, en évoquant des moments de la vie quotidienne ainsi que des fêtes solennelles.
Les costumes, simples et vifs, ont été confectionnés sur la base de photos d’antan et reprennent les couleurs du drapeau valdôtain.
Les deux villages de Triatel et Étirol forment le territoire connu sous le nom de Petit-Monde inclut, qui ont su conserver l’aspect typique du paysage montagnard habité.
Le village de Triatel abrite un écomusée intéressant qui se trouve dans des bâtiments issus de la tradition architecturale rurale.
Un « raccard » à chaîne, le seul de la région, une « grandze » (grange) et un grenier, bâtis entre 1462 et 1700, restaurés et situés dans un complexe très original, s’affirment aujourd’hui comme les témoins d’un passé qui risque d’être oublié.
La visite commence par le rez-de-chaussée du « raccard », qui accueille l’exposition permanente «Le labyrinthe de la mémoire », racontant la véritable histoire de l’homme, l’origine, l’évolution du village, la vie et l’organisation sociale des habitants de ce petit monde d’autrefois.
Synthèse des recherches historiques, les textes sont à la portée de tous, même des plus jeunes, et illustrés par les dessins de Francesco Corni.
En découvrant les collections dans les nombreux « tsé » et « tzambron » (pièces des édifices), les visiteurs seront plongés dans la vie des habitants de ces lieux, dure, marquée par le rythme lent du travail des champs. Le silence stimule les souvenirs et l’imagination : on songe aux « anciens bruits du village », aux parfums du foin et du blé, à l’odeur des animaux et à la petite place du musée qui, en été, s’emplit chaque jour de visiteurs, animée par les bavardages typiques de tout village de montagne. C’est alors que le musée se transforme, ce lieu de la mémoire devient un espace aux mille récits, débordant de vitalité.
La visite du moulin, qui se trouve à proximité, sur le torrent Petit Monde, agrémente le parcours.
Comment arriver
Pour mieux apprécier les lieux, le musée et la nature alentour, nous vous conseillons de vous y rendre à pied, par une superbe promenade à la portée de tout le monde, qui permet de profiter de la magnifique vue sur Torgnon, le Valtournenche et le Cervin.
Vous pourrez aussi rejoindre le musée en voiture, par la même route, étroite et goudronnée, fréquentée par de nombreux piétons (1,8 km environ).
Le musée, situé dans la Chapelle de l’Immaculée Conception qui communique avec l’église paroissiale de Saint-Martin, présente de nombreux éléments intéressants:
Le premier document historique qui cite la paroisse de Verrayes est une Bulle du Pape Luce III du 7 mai 1187, où sont énumérées les paroisses qui dépendent de la collégiale de Saint Ours à Aoste.
L’église actuelle de Verrayes fut construite à la fin du XIXème siècle. Les murs du clocher portent encore les traces de l’ancienne église. C’était un bâtiment très bas, à trois nefs séparées par de grands pilastres en maçonnerie. La nef principale était couverte de voûtes croisées, séparées par des nervures en saillie. Cette église fut démolie en 1873 et fut remplacée par l’église actuelle, dont le projet est de l’architecte Lancia. En 1877, le bâtiment était terminé et fut consacré par Monseigneur Duc le 11 novembre 1887.
Dans la Bulle de Innocent III du 12 mai 1207, la Paroisse de Diémoz fut mentionnée comme dépendant de la Prévauté de Verrès. Mais, à compter de 1665, Diémoz fut toujours confiée à des prêtres séculaires et dépendait directement de l’évêque.
L’église paroissiale de Diémoz fut entièrement refaite en 1804, mais un siècle plus tard, en 1904, elle s’est avérée insuffisante pour recevoir toute la population, elle fut rallongée et son clocher fut entièrement reconstruit.
La chapelle se situe sur un promontoire panoramique à l’ouest du hameau de Marseiller.
Réalisée pendant la première moitié du XV siècle et consacrée le 4 mai 1441, cette chapelle est l’une des plus anciennes de la commune de Verrayes. Elle avait été commandée par la famille Saluard, venant de la Tarentaise, au service des Seigneurs de Cly.
Les fresques qui décorent ses parois entières furent réalisées par le peintre Giacomino d’Ivrea, artiste qui réalisa plusieurs travails dans d’autres églises de la région. Malheureusement, en 1845, à l’occasion des travaux d’agrandissement, les fresques furent presque complètement couvertes.
La restauration successive permit de rétablir la majorité des peintures originelles qui représentent les thèmes classiques de la tradition religieuse chrétienne, tels que le Jugement dernier, l’Adoration des Mages, le Massacre des Innocents, la Fuite en Égypte et Saint Michel qui pèse les âmes.
À côté de l’entrée il y a la représentation du notaire Saluard et de sa femme et, dans la baie de la porte, on voit un paysan avec des outils dans ses mains.
Visitez la chapelle en réservant avec l’application “Eglises à porte ouverte”: une fois que vous avez téléchargé l’application, vous devez vous inscrire. Une fois sur place à l’heure choisie, il suffit de scanner un QR code depuis l’application, avec le billet réservé, pour ouvrir la porte de la chapelle et démarrer le «narrateur» combiné à un système d’éclairage des détails artistiques. À la fin de la visite, la porte se ferme automatiquement.
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