Suggestions d'itinéraires pour découvrir le patrimoine historique, artistique et ethnographique de la Vallée d'Aoste
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De Pont-Saint-Martin à Verrès un itinéraire à la découverte des châteaux et des bourgs de la Basse Vallée d’Aoste.
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Un parcours pour découvrir les anciennes demeures et les châteaux de la moyenne vallée centrale.
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De Sarre à Morgex, un itinéraire pour découvrir les châteaux valdôtains de la Haute Vallée
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Une promenade dans le temps à la découverte de l’ancienne ville romaine et de ses précieux trésors monumentaux médiévaux-
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Aoste : la ville romaine antique et les endroits médiévaux au charme indéniable
Itinéraires culturels -Comment ? à pied.
Durée conseillée : mi-journée.
Période conseillée : tout au long de l’année.
Longueur : 4 km environ.
Circuit classique pour découvrir le centre historique: une promenade suggestive dans le temps et dans l’espace à la découverte de la l’ancienne colonie romaine d’ Augusta Praetoria Salassorum et de ses précieux trésors monumentaux médiévaux.
La rencontre avec la colonie fondée par l’empereur Auguste en 25 av. J-C après de longues batailles cruelles menées contre la population locale des Salasses, commence avec la structure imposante du pont romain construit sur l’ancien lit du torrent Buthier. Puis, on rejoint la place portant le nom d’Arc d’Auguste dont la construction fut ordonnée par le fondateur d’ Augusta Praetoria afin d’exposer la défaite définitive des Salasses et de célébrer la naissance d’une nouvelle colonie dont l’objectif était de constituer le bastion de l’Empire de cette partie des Alpes.
Le trajet continue sur la rue Saint-Anselme, l’ancien Decumanus Maximus, mais nous vous rappelons que vous êtes toujours à l’extérieur de l’enceinte murale et que vous traversez un quartier créé au Moyen-âge grâce à la présence du célèbre ensemble ecclésiastique de Saint-Ours, qui vaut indubitablement le détour.
Cet ensemble, aménagé dans une zone utilisée comme sépulcre depuis le Haut Moyen Age, est devenu au fil des siècles, un lieu de pèlerinage en raison de la présence de tombes de martyrs locaux, et notamment celles des premiers évêques ; la structure fut probablement construite aux environs de sépulcres familiers et à proximité de la basilique paléochrétienne Saint-Laurent (Vème siècle après J-C.). Celle-ci renferme dans son sous-sol une longue histoire : nous recommandons donc de visiter le site archéologique qui abrite un musée valorisant les vestiges de la première basilique funéraire.
Le clocher roman de Saint-Ours, au remarquable impact visuel, présente un grand intérêt esthétique : édifié initialement comme tour de défense dépendante de l’enceinte fortifiée, il avait pour fonction de protéger le bourg ; à l’est du clocher, se dresse l’église des Saints Pierre et Ours, dont la façade en style gothique tardif se caractérise par la gâble élancée en terre cuite et par les pinacles sommitaux.
L’intérieur de l’église, contenant de nombreux éléments liturgiques, abrite la précieuse crypte romane (début du XIème siècle) dessous le magnifique chœur en bois du presbytère qui, selon certains, abriterait la sépulture de Saint-Ours (ayant vécu au VIIIème siècle après J-C). D’un intérêt tout aussi particulier, la série de fresques ottoniennes présentes dans les combles (X-XIème siècle) (visite guidée payante pour voir les fresques et la chapelle du Prieuré).
Nous vous signalons un autre élément fascinant : la mosaïque représentant le « Carré magique », il s’agit d’un élégant mosaïque de forme carrée et datant du XI-XIIème siècle redécouvert lors de fouilles archéologiques réalisées en 1999. À côté de l’église, se trouve le magnifique cloître: un véritable joyau d’architecture et d’art roman qui, avec ses quarante chapiteaux de marbre historiés, attire chaque année une foule de spécialistes et de visiteurs.
En sortant du cloître, à gauche du parvis, impossible de ne pas remarquer le sublime Prieuré datant de la Renaissance avec ses fenêtres à croisillons, autant distinguées qu’inhabituelles, sculptées dans de la terre cuite.
Une fois revenus sur la rue Saint-Anselme, faire quelques pas pour rejoindre la magnifique Porte prétorienne, la porte la plus imposante des quatre portes de la ville romaine d’origine, une véritable entrée monumentale, idéologique et symbolique de la colonie d’ Augusta Praetoria Salassorum. Il vous faudra observer la tour nord de la Porte, plus connue sous le nom de « Tour des Seigneurs de la Porte Saint-Ours » : au Moyen-âge, (XI-XIIème siècle) cette puissante famille noble locale en avait fait sa résidence urbaine.
Vous pouvez également trouver ici l'office du tourisme d'Aoste.
Une fois sorti de la Porte prétorienne, on tourne immédiatement à droite pour rejoindre le Théâtre romain ; il s’agit du secteur nord-est de la ville antique, correspondant au « quartier des spectacles » en raison de la présence du majestueux Théâtre et de l’ Amphithéâtre se trouvant à proximité (ce dernier est aujourd’hui compris à l’intérieur du Couvent de Sainte-Catherine, il ne peut être visité qu'avec l'autorisation des Sœurs de Saint-Joseph qui y résident).
En sortant du théâtre par le côté est, l’itinéraire se poursuit en direction de la place Jean XXIII, plus connue sous l’appellation « place de la Cathédrale » qui représentait, à l’époque romaine, la zone sacrée du forum de la ville. Elle se constitue d’une terrasse surélevée occupée par deux temples jumeaux et ouverts vers le sud ; les ruines du temple oriental sont encore visibles.
Pour ceux qui souhaitent commencer à explorer la zone par les vestiges d’époque romaine, il convient de commencer par le Cryptoportique, un monument unique et fascinant que l’on retrouve dans un tout petit nombre de cités romaines. Réalisé tout d’abord pour constituer une substruction, il est fort probable que ce couloir souterrain articulé à double nef ait joué le rôle de tunnel lié au culte de l’empereur.
C’est précisément sur les structures du cryptoportique qu’a été construite la Cathédrale de l’Assomption de la Vierge au IVème siècle après J-C. Par la suite, à la demande de l’évêque Anselme, celle-ci fit l’objet d’importantes transformations au XIème siècle prenant exemple sur les cathédrales nordiques de style ottonien. Ainsi, entre le XVème et XVIème siècle, une dernière série de travaux réalisés sur la structure de l’édifice conféra à la cathédrale son aspect définitif qu’elle présente encore aujourd’hui. Enfin, nous vous signalons la construction, au cours du XIXème siècle, de la nouvelle façade néoclassique, qui vient orner l’ancienne façade de style Renaissance avec des peintures en terre cuite.
Après avoir visité la Cathédrale, il est possible de prendre la rue du Forum et de se rendre sur la place Roncas ; sur le côté est de celle-ci, se trouve l’actuel siège du MAR, le Musée Archéologique Régional), situé à l’intérieur de l’édifice qui fut d’abord le couvent des Visitandines (XVI-XVIIème siècle), puis, au XIXème siècle, une prison. Ce même édifice repose sur les ruines de la tour est de l’ancienne Porta principalis sinistra de l’enceinte murale de la colonie d’ Augusta Praetoria, que l’on peut observer dans le sous-sol du MAR.
De l’autre côté de la place, se dresse le Palais Roncas, dont la construction fut ordonnée au début du XVIIème siècle par le baron Pierre-Léonard Roncas, premier secrétaire d’État du Duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie : l’une des plus prestigieuses résidences aristocratiques urbaines d’époque baroque présentes à Aoste.
Depuis la place Roncas, on prend la rue Croix de Ville pour arriver au niveau du croisement des principales artères routières urbaines du centre, puis on prend la rue E. Aubert en direction de la « Bibliothèque Régionale », inaugurée en 1996 après la réalisation d’études archéologiques complexes ayant mis en évidence les structures annexes de la Porta Decumana de l’Aoste de l’époque romaine.
En continuant après la place de la République, exemple typique de l’architecture fasciste, on prend le Corso Battaglione ; après une dizaine de mètres sous les portiques de droite, se trouve un petit portail en fer donnant accès au site archéologique Aire funéraire hors Porta Decumana. Identifié dans les années 1940, ce site a restitué de nombreuses sépultures romaines, des cellae memoriae paléochrétiennes et les ruines d’une basilique funéraire (visible uniquement sur réservation).
En revenant sur nos pas, on retourne à la Bibliothèque pour descendre jusqu’à la Tour du Lépreux ; on continue ensuite sur la rue Festaz jusqu’à l’angle où se trouve le cinéma Splendor, puis on continue sur la rue Trottechien jusqu’à trouver l’entrée du magnifique Passage du Verger qui permet de rejoindre la rue Challant et de prendre la rue De Tillier.
Le circuit prend fin sur la magnifique place Emile Chanoux sur laquelle vous pourrez admirer le complexe néoclassique de l’ Hôtel de Ville avec ses arcades spacieuses, qui se dresse à l’endroit occupé autrefois par le monastère de Saint-François datant du XIVème siècle. Ce dernier comprenait une église gothique à trois nefs, un clocher s’élevant à environ quarante mètres ainsi qu’un cloître ; il resta quasiment intact jusqu’en 1835, lorsqu’il fut démoli pour laisser la place aux travaux de construction de la Mairie.
En plus de la riche façade de ce bâtiment, il vous faut noter le couple de statues situées sur le porche, lesquelles constituent des personnifications des deux cours d’eau traversant la ville : la Doire et le Buthier.
À l’ouest de l’Hôtel de Ville se trouve l’ Hôtel des États (début du XVIIIème siècle).
On descend la rue du Collège pour arriver en face du Centre Saint-Bénin et continuer sur le Viale della Stazione (riche en exemples d’architecture fasciste) ; on longe la Tour du Pailleron et remonte le long de la rue Ollietti (siège des Archives historiques régionales et du Tribunal). Après avoir traversé la rue Festaz, vous vous trouverez face à la structure semi-circulaire des Postes centrales, un autre exemple typique de l’architecture et de l’urbanisme fasciste.
Puis, on continue le long de la rue de la Porte prétorienne pour arriver jusqu’au monument qui porte le même nom : sur le chemin, nous rencontrerons le Palais Ansermin, résidence urbaine de style baroque des barons de Nus.
Aoste : les chemins sacrés
Itinéraires culturels -Comment : à pied.
Durée recommandée : mi-journée.
Période recommandée : tout au long de l’année.
Longueur : 2 km environ.
Un itinéraire insolite, à la découverte des lieux de culte les plus anciens et les plus significatifs de la ville, traversant des ruelles «secrètes», des vergers, des jardins et enceintes anciennes…
L’itinéraire débute au cœur de la ville romaine : la Porte prétorienne, dont le côté méridional présente la Tour des Seigneurs de la Porte Saint-Ours permettant d’accéder au Bourg médiéval de Saint-Ours. On prend la rue Saint Anselme, puis quelques mètres plus loin, on tourne à gauche en direction de la “Collégiale des Saints Pierre et Ours”:/fr/base-de-donnees/8/eglises-et-sanctuaires/aoste/collegiale-et-cloitre-de-saint-ours/720; lieu riche en histoire et en mythes, l’église remonte à l’époque paléochrétienne et constitue depuis toujours un symbole de la nature religieuse présente en Vallée d’Aoste. Église funéraire appréciée pendant des centaines d’années par les nobles, les puissants et les prélats, Saint-Ours renferme de véritables trésors d’archéologie et d’histoire de l’art. Toujours à cet endroit, se trouve le célèbre Carré magique : un élégant mosaïque en forme carrée et datant du XI-XIIème siècle, découvert lors de fouilles archéologiques réalisées en 1999 ; cette structure est encore aujourd’hui considérée comme un mystère restant à résoudre. L’église abrite également un autre trésor dans ses combles : le magnifique cycle de fresques remontant à l’époque ottonienne (début du XIème siècle après J-C) qui est resté scellé pendant des siècles suite à la réalisation d’un faux-plafond vers la fin du XVème siècle. À côté de l’église, se trouve un cloître roman d’une grande beauté qui, avec ses quarante chapiteaux de marbre historié, attire chaque année une foule de spécialistes et de visiteurs.
À gauche du parvis, en sortant du cloître, vous trouverez le sublime Prieuré datant de la Renaissance avec ses fenêtres à croisillons autant distinguées qu’inhabituelles, sculptées dans de la terre cuite, à la demande du prieur Georges de Challant à la fin du XVème siècle.
À droite, se dresse le majestueux clocher roman, servant à l’origine de tour de défense, comme en témoigne la position particulièrement élevée de la porte d’accès située sur le côté est.
À proximité, se trouve la basilique Saint-Laurent, dont le style gothique tardif cache ses origines paléochrétiennes (début du Vème siècle après J-C) : ici furent découvertes les sépultures d’évêques d’Aoste importants comme saint Grat (patron du diocèse), pouvant toutes être datées de la deuxième moitié du Vème siècle et du VIème siècle après J-C. À gauche de l’église actuelle, un itinéraire vous conduira à l’espace archéologique sous-terrain.
On continue ensuite sur la rue Saint-Ours qui mène rapidement à une zone rurale, constituée de potagers et de jardins : ici se dresse l’ancien cimetière monumental du Bourg de Saint-Ours, où reposent de nombreuses personnalités de la culture, de la science et de la politique valdôtaine.
En contournant par la gauche, vous rejoindrez l’angle nord-est de l’enceinte murale de la ville d’Aoste à l’époque romaine, souligné par la majestueuse tour carrée appelée tour du Baillage, contre laquelle s’est construit au fil des siècles un site passé du statut de résidence urbaine des seigneurs De Palatio, au siège des Baillis, représentants du duché de Savoie et administrateurs de la justice. De 1430 à 1984, cette structure fut le siège des prisons de la ville et deviendra prochainement, après des travaux ayant duré pendant une dizaine d’années, le siège de l’Institut musical régional. La façade nord de l’édifice, accolée à l’enceinte murale romaine, longe la rue Guido Rey jusqu’au cailloutis sur la gauche qui permet de se rapprocher de l’ancien Couvent de Sainte-Catherine, fondé au XIIIème siècle et qui présente en son intérieur les ruines de l’amphithéâtre romain d’ Augusta Praetoria. L’entrée du couvent est caractérisée par une magnifique fresque datant de la fin du XVème siècle ; outre le mur d’enceinte, vous pourrez admirer le petit clocher élégant de la chapelle du couvent, datant du XIIIème siècle.
Prenez maintenant la rue Xavier de Maistre, puis la rue San Giocondo (anciennement appelée rue des Prêtres ) : ici, vous aurez véritablement l’impression d’être à la campagne, entourés d’édifices historiques de petite taille et d’arbres fruitiers. Dès le Moyen-âge, ce parcours donna accès au quartier ecclésiastique où les habitants jouissaient du droit d’asile et qui correspondait à la zone aujourd’hui entourée par la rue abbé Chanoux (au nord, parallèle à la rue San Giocondo), la place Roncas (à l’ouest), la rue De Sales (au sud) et enfin la rue Xavier de Maistre (à l’est). Jusqu’en 1808, se tenait le long de ce circuit la procession des Immunités.
Une fois arrivés sur la place Roncas, vous vous trouverez face à la façade du palais Roncas: aujourd’hui en restauration, ce bâtiment représente l’une des plus belles résidences de la ville construites au XVIème siècle ; l’intérieur contient de magnifiques fresques ainsi que des « grotesques » réalisées entre la fin du XVIème siècle et le début du XVIIème siècle.
Le palais qui se trouve face à vous, et qui constitue aujourd’hui le siège du MAR - Musée Archéologique Régional, appartenait au XVI-XVIIème siècle à la famille noble des Vaudan qui accueillirent ici l’ordre monastique des Visitandines.
En 1802, les sœurs de la Visitation furent contraintes, sur ordre de Napoléon, de quitter le monastère ; c’est ainsi que le couvent se transforma en lieu de détention appelé Caserne René de Challant.
Avant de vous engager sur le chemin des Immunités, il vous faut faire une petit déviation : depuis la place Roncas, prenez la rue Martinet ; quelques mètres plus loin, sur votre droite, s’ouvre un passage voûté menant jusqu’au parvis de l’ église Saint-Étienne, située dans un angle difficile à apercevoir en dehors de l’ancienne enceinte, dans une zone initialement occupée par des nécropoles. Caractérisée par une forme simple mais également par une histoire profonde, l’église Saint-Étienne présente une façade magnifiquement recouverte de fresques et réalisée à la moitié du XVIIIème siècle ; elle a emprunté des éléments architecturaux datant de l’époque romaine.
En revenant ensuite sur vos pas, vous pourrez vous faufiler dans la rue Forum pour rejoindre l’actuelle place de la cathédrale qui, dans la pratique, est la copie de l’ancienne terrasse sacrée du forum, siège du culte officiel de la colonie. Prenez ensuite la rue De Sales et tournez à droite sur quelques mètres ; non loin de là, sur la gauche, prenez la petite rue Lostan. En dépit des apparences, cette ruelle présente des aspects particulièrement intéressants : elle prit le nom des nobles Lostan qui avaient fait ici leur palais : cette structure est encore visible, bien qu’en cours de restauration, grâce à deux étages d’arcades surbaissées typiques du XVIIème siècle caractérisant la cour intérieure.
Vous arrivez ensuite sur la rue De Tillier, à l’endroit où se dresse la chapelle Saint-Grat, désormais désacralisée et utilisée comme lieu d’exposition qui constituait à l’origine le cœur des célébrations les plus importantes de la ville. Malgré ses petites dimensions actuelles que l’on doit aux travaux réalisés au XIXème siècle, la chapelle, dont l’existence remonte au moins au début du XIIIème siècle, était à l’origine plus grande et devait présenter l’orientation canonique est-ouest. Continuez ensuite en direction de la place Deffeyes sur laquelle est érigé le Palais de l’Administration Régionale, construit sur les ruines du précédent hôpital mauricien fondé en 1773.
En tournant à gauche sur la rue Festaz, vous arriverez à proximité d’une chapelle, là où se dressait autrefois le Prieuré de Saint-Bénin avec annexe un pensionnat masculin, l’un des plus importants des États de Savoie. En montant le long de l’avenue Conseil des Commis en direction de la place Chanoux, il vous sera difficile d’imaginer qu’à l’endroit où se dresse aujourd’hui le majestueux Hôtel de Ville (Mairie) était érigée, jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, l’une des plus grandes et des plus belles églises gothiques du nord-ouest de l’Italie, faisant partie du couvent de Saint-François, dont la construction fut ordonnée par Amédée VI de Savoie en 1352. Tout d’abord transformé en prison, le couvent fut totalement détruit en 1836 pour laisser la place à une mairie moderne conçue dans un style néoclassique ; il reste seulement une chapelle gothique décagonale, utilisée aujourd’hui comme décor du restaurant Caffè Nazionale.
Aoste : promenade au cœur de l’enceinte murale romaine et des tours médiévales
Itinéraires culturels -Comment ? à pied.
Durée recommandée : mi-journée.
Période recommandée: tout au long de l’année.
Longueur : 3 km environ.
Un « voyage » au cœur d’Aoste le long de l’enceinte murale romaine à la découverte de ses tours et de pages d’histoire véritablement passionnantes.
À l’époque romaine, l’enceinte murale d’Augusta Praetoria formait un rectangle de 724 m x 572, dressé à une hauteur de 7 m et dont l’intérieur a été colmaté avec des galets et du mortier. La partie extérieure était quant à elle recouverte de blocs de travertin.
Les tours étaient deux pour chaque tours, plus quatre tours angulaires, plus autres huit : vingt tours en tout. En raison de leur nombre, de leur saillie prononcée vers l’extérieur et du ressaut conféré par la présence de deux rangées de lucarnes à arc placées sur les quatre côtés, il est possible qu’en plus de protéger la ville, les tours assumaient une fonction ornementale : en effet, l’enceinte devait constituer un monument à même de délimiter de manière significative la zone urbaine.
Au cours des siècles qui suivirent la chute de l’Empire romain, Aoste connut une période d’abandon et de fort déclin ; au Moyen-âge, les habitants recommencèrent à se concentrer le long des rues principales et les nobles construisirent leurs maisons-fortes et châteaux contre l’ancienne enceinte murale. De nombreux bastions prirent une fonction résidentielle des fiefs et certaines tours furent surélevées et transformées en utilisant le revêtement extérieur de l’enceinte, qui fut en grande partie éliminé.
Aujourd’hui encore, il est possible de visiter à pied une bonne partie de la zone entourant l’enceinte et d’admirer les tours et les ruines de ces dernières.
L’itinéraire commence au niveau de la Porte prétorienne, la plus grande des quatre portes de la ville romaine originale, une véritable entrée monumentale, idéologique et symbolique de la colonie d’ Augusta Praetoria Salassorum.
La Porte se constitue de deux courtines parallèles, qui donnent chacune accès à trois arcades ; l’intérieur représentait initialement la cour d’armes Le passage sous la grande ouverture centrale était carrossable tandis que les portées latérales étaient réservées au passage des piétons. Les parements muraux, visible encore de nos jours depuis la partie ouest, sont constitués d’importants blocs de puodingue (un conglomérat naturel à partir de sédiments d’origine fluviale), mais l’on suppose que l’extérieur présentait un autre revêtement en travertin. La façade extérieure orientale de la Porte, monumentalisée au cours de la première moitié du Ier siècle après J-C, après sa construction, présente encore aujourd’hui les restes du revêtement en marbre bleu turquin d’Aymavilles (marbre gris-bleu local) et en marbre blanc probablement originaire des carrières de Carrare.
Les dimensions imposantes de l’ancienne structure, très bien conservée, sont en partie encore perceptible en gardant à l’esprit que la surface de piétinement de la ville romaine présentait un niveau inférieur de deux mètres environ par rapport à celui d’aujourd’hui.
Après la visite de la Porte prétorienne, l’itinéraire se poursuit sur la rue Sant’Anselmo ; quelques mètres plus loin, on tourne à gauche pour prendre la rue de l’Hôtel des Monnaies, le long de laquelle vous trouverez la Tour Fromage. Très certainement bâtie entre le XIIème et XIIème siècle, elle fut agrandie et restructurée en 1381.
À l’intérieur du périmètre archéologique du Théâtre Romain et accolée à des structures d’origine médiévale, elle doit son nom aux nobles De Casei (nom francisé ensuite par l’appellation Fromage) qui furent ses occupants au Moyen-âge. Doté d’un plan carré et d’une petite hauteur, avec un côté adossé à l’enceinte murale de la ville tandis que l’autre côté repose sur le mur de soutènement du terre-plein à l’intérieur de l’enceinte romaine, la tour conserve sa physionomie originale.
Non loin de celle-ci, sur la rue Guido Rey, se dresse la Tour du Baillage, située à l’extrémité nord-est de l’enceinte murale romaine. Elle fut elle aussi construite au Moyen-âge sur les ruines de l’ancienne tour romaine de nord-est fut et était occupée par la famille noble des De Palatio, qui pris son nom de « Palatium rotundum », à savoir l’amphithéâtre romain, dont les ruines se trouvaient à l’intérieur de sa propriété.
À partir de 1430, le site devint la propriété résidentielle des Baillis, les administrateurs de la ville, et servit également de prison jusqu’en 1984.
En empruntant la rue Guido Rey vers l’ouest, vous arriverez au niveau du carrefour avec la rue Xavier de Maistre où vous pourrez apercevoir les ruines d’une des tours septentrionales de l’enceinte, connue sous le nom de Tour Perthuis. En continuant sur la rue Chanoux et sur la rue San Giocondo, d’anciennes ruelles qui depuis le Moyen-âge attestent de l’élargissement du quartier ecclésiastique urbain, vous vous éloignerez progressivement de l’enceinte murale pour arriver jusqu’à la place Roncas, dans un bâtiment qui fut autrefois occupé par le Couvent des Visitandines puis par la Prison Challant : le MAR – Musée Archéologique Régional) ; son sous-sol renferme les majestueuses ruines de la Porta principalis sinistra, la porte méridionale de la ville romaine.
En tournant le dos au Musée, on prend la rue Tourneuve en direction de la partie occidentale de l’enceinte murale où il sera à nouveau possible de profiter d’une vue sur l’enceinte et, en correspondance de l’angle terminal, admirer la Tourneuve (moitié du XIIIème siècle), au carrefour entre la rue du même nom et la rue du Mont Solarolo.
Une fois arrivés sur la Place de la République, on prend sur la gauche la rue piétonne Edouard Aubert, pour ensuite prendre quasiment immédiatement à droite et rejoindre dans la rue de la Tour du Lépreux, après avoir longé le bâtiment de la Bibliothèque Régionale, bâtie au-dessus des ruines de la Porta Decumana, que l’on peut également observer au sous-sol de la Bibliothèque. Ancien bastion romain, la Tour fut transformée en résidence féodale par les nobles Friour dont la présence a été datée à partir de 1191 ; en 1773, la Tour accueillit le lépreux Pierre-Bernard Guasc, originaire de la ville d’Oneille, dont le séjour à la Tour fut rendu célèbre par le roman « Le lépreux de la cité d’Aoste », écrit en 1811 par le noble savoisien Xavier de Maistre.
Enfin, sur la rue Stévenin, vous trouverez la Tour de Bramafam, qui se dresse à l’angle entre la rue Bramafam et l’avenue G. Carducci, sur le côté nord de l’enceinte romaine. Cette structure est dotée d’un bastion à plan circulaire, dont la base présente encore aujourd’hui les ruines de la tour occidentale et certains restes de la tour orientale qui se trouvait initialement à côté de la Porta Principalis Dextera, sur lesquels fut érigé le château vers le XII-XIIIème siècle.
Appelé château de Bramafam, mais communément désigné comme Tour, le manoir fut également la propriété des nobles Challant, déjà vicomtes d’Aoste qui, au cours du XIIIème siècle, devinrent la famille aristocrate la plus importante de la Vallée d’Aoste ; il passa entre les mains des Savoie et après de nombreuses péripéties, fut complètement abandonné au XVIème siècle.
L’origine du nom reste encore inconnue mais plusieurs hypothèses ont été avancées : une légende raconte qu’un membre de la famille Challant, sous l’effet de la jalousie, y aurait enfermé sa femme, laquelle y aurait trouvé la mort après de longs gémissements et plaintes en raison des souffrances subies à cause de la faim (« brama fam »). Pour certaines personnes, il faudrait remonter à la période au cours de laquelle la Tour servit la fonction de grange de la ville : suite à une grave période de disette, la population d’Aoste se rassembla aux pieds du manoir pour implorer de la nourriture. Il existe encore une autre version selon laquelle la structure porterait le nom de Porte Biatrix pour Béatrice de Genève, épouse de Godefroy de Challant ; mais aucune preuve assez fiable sur le plan historique nous permet de confirmer cette hypothèse.
Une fois passé l’espace récréatif de la rue Festaz, ou « Jardin des Enfants », en traversant lequel on se rapproche de la partie nord du Château de Bramafam, on prend la rue A. Crétier et suive la direction est vers la gare de chemin de fer où, une fois arrivés, vous pourrez admirer le môle de la Tour du Pailleron: il s’agit, avec la Tour du Lépreux, de la seule tour d’Aoste à avoir maintenu quasiment intact son aspect romain, malgré les importants travaux de restauration intervenus à la fin du XIXème siècle et reconnaissables par la présence de nombreuses briques.
En continuant sur la rue Cerlogne et en longeant l’enceinte murale de l’intérieur, à l’angle entre la rue Festaz et la rue Torino, vous pourrez admirer les ruines de la Tour Plouve, l’une des tour frontales de la façade est de l’enceinte murale d’ Augusta Praetoria qui fut occupée au Moyen-âge par la famille de nobles De Plovia. Prenez ensuite la rue Vévey, parallèle à la ligne de l’ancienne enceinte murale, et revenez vers la Porte prétorienne.
Architecture rurale et ethnographie dans la basse Vallée du Cervin
Itinéraires culturels -Comment : en voiture, à pied ou avec le téléphérique.
Durée conseillée : deux journées.
Période conseillée : tout au long de l’année.
Longueur : 20 km environ.
Un « voyage » à la découverte d’anciens bourgs conservant l’architecture alpine, des moulins de la Madeleine, du musée ethnographique de Torgnon et du hameau de Chamois, accessible uniquement en prenant le téléphérique ou en s’offrant une charmante promenade depuis La Magdeleine.
L’itinéraire part d’ Antey-Saint-André, le premier centre habité de la vallée offrant une vue imprenable sur le mont Cervin.
Pendant la période allant du printemps à l’automne, il est possible d’observer, depuis le hameau de Grand Moulin les ruines de l’ aqueduc médiéval (XIVème siècle) et de ses majestueuses arcades adossées à la montagne. Ces structures imposantes sont aujourd’hui connues sous le nom de « rus morts » ou « rus du pan perdu » du fait de leur vétusté. Le point de départ est la place A. Rolando, adjacente à l’office de tourisme. L’itinéraire, qui dure environ trente minutes, suit le sentier de randonnée no. 105 et présente un dénivelé de 175 mètres.
Antey vous offre la possibilité de visiter un petit musée ethnographique aménagé au rez-de-chaussée de la Maison « Engaz », qui était jadis le siège de la Magistrature de la Valtournenche et accueille aujourd’hui la bibliothèque municipale.
À Antey-Saint-André, il existe deux routes permettant de rejoindre respectivement à droite Torgnon et La Magdeleine à gauche du torrent.
La commune de Torgnon comprend vingt-deux petits hameaux répartis sur une immense terrasse morainique bénéficiant d’une bonne exposition au soleil depuis laquelle vous pourrez profiter d’un panorama à couper le souffle sur la vallée et sur les monts environnants. Ici, il vous faudra visiter le Musée ethnographique Petit-Monde, situé dans le hameau de Triatel. Le site, l’architecture et l’histoire font du Musée Petit-Monde un bien culturel particulièrement intéressant pour toute la communauté valdôtaine : il abrite un rascard en bande, le seul dans la Vallée, une grandze (grange) et un grenier, construits entre 1462 et 1700, restaurés et mis en valeur par un aménagement très original ; ces constructions témoignent aujourd’hui d’un passé qui risque de tomber dans l’oubli. La visite des collections des nombreux tsé et tzambron (pièces internes) vous plongera dans le quotidien des habitants locaux, un quotidien difficile marqué par le rythme lent du travail dans les champs. Vient s’ajouter à l’itinéraire la visite du moulin qui se trouve proche du torrent Petit Monde.
Pour apprécier au mieux le lieu, le musée et la nature dans lequel il est immergé, nous vous conseillons de vous rendre au musée à pied et d’admirer la magnifique vue qui donne sur Torgnon, la Valtournenche et le mont Cervin : une belle promenade à la portée de tout le monde. Le musée est également accessible en voiture, en empruntant la route étroite et goudronnée, également utilisée par de nombreux piétons (1,8 km environ).
N’oubliez pas de visiter l’ église paroissiale mentionnée pour la première fois en 1413, mais l’actuelle construction de style gothique international remonte à 1868. Sur le côté droit, s’élève le clocher de style roman, mais édifié en 1773, doté d’une porte à arc abaissé, d’un beffroi à deux étages et de fenêtres jumelées.
La nef centrale de l’église présente un grand Crucifix triomphal datant du XVIème siècle, constituant très certainement l’un des chefs-d’œuvre les plus impressionnants de la région : fort d’un caractère dramatique, il semble appartenir au style allemand en ce qu’il transpose dans sa sculpture l’aboutissement des recherches expressives des plus grands peintres allemands du XVIème siècle.
La Magdeleine est un lieu-dit de villégiature tranquille comprenant cinq petits villages situés à proximité les uns des autres. Son sentier des moulins est un parcours particulièrement intéressant reliant huit moulins récemment restructurés et tous placés le long du même cours d’eau. Ces anciens moulins (dont certains fonctionnent encore aujourd’hui et sont agrémentés d’objets et de photographies d’époque) étaient jadis utilisés pour moudre les céréales (orge, avoine, froment, seigle) qui poussaient vigoureusement sur les versants ensoleillés de ce village. Un peu plus loin, vous trouverez le hameau de Buisson, point de départ du téléphérique reliant le fond de la vallée à Chamois (1815 mètres d’altitude), village traditionnel avec des maisons en bois et unique commune italienne inaccessible en voiture : pour s’y rendre, il faut prendre le téléphérique moderne ou emprunter à pied le sentier qui permet de rejoindre La Magdeleine, un itinéraire d’une longueur de 11 km (aller et retour) conçu pour tous.
Circuit de Courmayeur à Dolonne
Itinéraires culturels -Comment ? à pied ou en vélo.
Durée : 2 heures environ.
Période conseillée : tout au long de l’année.
Longueur : 3 km environ.
Circuit tranquille à la découverte d’un village possédant une histoire intéressante et fortement attaché à ses traditions, en visitant les sites d’anciennes sources thermales.
Une fois arrivés à la place Monte Bianco, l’itinéraire emprunte la route qui mène directement à Dolonne.
Quelques mètres plus loin, en descendant sur la gauche, se dresse l’entrée austère du cimetière qui fut transféré à cet endroit vers la moitié des années 1950 ; il se trouvait autrefois à l’emplacement actuel du lycée linguistique, quasiment en face de la Mairie.
En continuant la descente, on se rapproche de la Doire ; il est possible d’apercevoir immédiatement depuis le pont le complexe hôtelier Tavernier construit sur la rive droite du fleuve. À cet endroit coulait, au moins jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, la source Jeanne Baptiste, appelée ainsi en souvenir de la duchesse mère Marie Jeanne Baptiste de Savoie ; en 1883, Michel Tavernier ouvrit l’ un des premiers établissements d’hydrothérapie auquel il donna à l’origine le nom de l’ancienne source disparue.
Cette structure constituait une véritable innovation pour l’époque et offrait à ses clients toute une série de conforts. En effet, ces derniers bénéficiaient d’un suivi médical constant et pouvaient prendre des bains ferrugineux, des douches chaudes et recevoir des massages. Par la suite, n’étant plus au goût du jour, il fut fermé et transformé en hôtel en 1923. Il devint peu à peu obsolète et ferma définitivement ; il rouvrit ses portes dans les années 1960 en tant que Pension « Stella d’Oro » à l’intérieur de laquelle se trouvait également une maison de jeux. Puis, après une autre période d’arrêt de l’activité, la structure prit son aspect actuel qui s’avère quoiqu’il en soit fidèle à son architecture d’origine.
Sur la rive gauche, mais en amont du pont, dans un endroit qu’il est aujourd’hui impossible d’identifier à cause des fréquentes turbulences du fleuve, se trouvait une autre source renommée et appelée la Reine. Cette eau riche en fer, efficace en cas d’anémie ou d’infection du système nerveux et de l’appareil digestif, fut canalisée dans un petit bâtiment inauguré en 1886 par la reine Marguerite et fut mise à disposition du public.
Après avoir dépassé le pont, on quitte la rue des Forges se trouvant à droite et dont le nom rappelle sa proximité à d’anciennes zones de production situées autrefois à La Villette (moulins et ateliers fonctionnant à l’eau) ; en effet, l’actuelle rue des Forges retrace fidèlement le trajet d’un canal désormais tubé. On monte en direction du village en empruntant la route panoramique offrant une vue sur les vastes prairies qui s’étendent jusqu’à la Doire et qui mettent en évidence la silhouette de la veulla, à savoir le chef-lieu.
Une fois parvenus au sommet de la montée, vous trouverez un élargissement orné d’un jardin au centre duquel s’élève un monument dédié aux guides alpins de Dolonne : la sculpture, réalisée par R. Priod et inaugurée le 15 juillet 2000, se présente comme une sorte de menhir, à savoir une forme monumentale ancestrale dont le caractère essentiel est mis en valeur par le granit dans lequel elle a été sculptée. Toutefois, l’élément le plus important est l’insertion d’une ammonite en terre cuite : un symbole marin qui renvoie aux origines, lorsque la chaîne des Alpes se trouvait encore immergée dans l’eau ; la fragilité de l’ammonite rappelle la vulnérabilité des Hommes face au caractère imposant des montagnes.
La chapelle du village, dédiée à Saint-Benoit et à Saint-Jacques, elle est citée dans un testament du 26 août 1603. La visite pastorale de 1786 permit de constater son piteux état et elle fut reconstruite. Sur la partie gauche, on peut voir un tableau représentant la Vierge aux sept douleurs, Saint-Joconde et Saint-Benoit. L’autel en bois du dix-neuvième siècle présente un tabernacle plus ancien provenant de l’église de Sainte-Catherine d’Aoste. Sur le mur derrière l’autel, on peut voir un grand tableau représentant la Vierge à l’Enfant avec les saints Bénédict et Joconde.
La Basse Vallée d’Aoste et ses châteaux
Itinéraires culturels -Comment : en voiture.
Durée conseillée : deux journées.
Période conseillée : tout au long de l’année.
Longueur : 21 km environ.
Un itinéraire à la découverte des châteaux et de certains bourgs suggestifs de la Basse Vallée d’Aoste.
La Vallée d’Aoste est connue pour ses nombreux châteaux, témoignages d’une histoire particulièrement riche et intense.
L’itinéraire part de Pont-Saint-Martin, le premier village que vous rencontrerez en entrant dans la Vallée d’Aoste : il vous faudra absolument visiter le pont romain, qui mesure 36,65 mètres de long et 5,82 mètres de large, édifié à l’an I avant J-C. En février, se tient un carnaval historique mettant en scène la légende antique du « Pont du Diable » et celle de la « Nymphe du Lys » ainsi que les événements historiques qui ont vu les Salasses et les Romains se disputer la propriété de la région. En montant en direction de Perloz, vous trouverez l’ancien cimetière de Fontaney avec sa chapelle dépendante, dont la construction fut demandée par le baron Pierre de Vallaise à la fin du XVIème siècle : celui-ci souhaitait obtenir la reproduction, en modèle réduit, de la cathédrale d’Aoste. La route est marquée par la présence du prestigieux château Baraing, édifié à la fin du XIXème siècle dans un style néogothique et récemment restauré ; il est actuellement le siège de la Communauté de Montagne. En continuant sur un kilomètre environ, après l’aire de pique-nique Bousc-daré, vous aurez l’opportunité d’observer les ruines du château de Pont-Saint-Martin connu également sous le nom de Castellaccio ou Château vieux, dont le donjon daterait du XIème siècle et les intégrations et réfactions ultérieures remonteraient à la période comprise entre le XIIIème et XIVème siècle.
On continue en direction de Bard, abritant un puissant fort occupant l’ensemble du rocher de Bard datant de 1034 et constituant l’un des principaux exemples d’architecture militaire en Vallée d’Aoste.
Il joua un rôle important lors du passage des troupes françaises en 1704 puis en 1800. Pour ce dernier, Napoléon Bonaparte et son armée y furent bloqués pendant près d’une semaine. Le Fort, ouvert tout au long de l’année, organise des événements et expositions ; il constitue également le siège du Musée des Alpes.
Le bourg de Bard est un village caractéristique que vous trouverez le long de la route romaine. Il a gardé son aspect urbain médiéval et comprend de prestigieuses résidences du XV-XVIème siècle : la Maison Challant caractérisée par des éléments ornementaux et architecturaux similaires à ceux du château d’Issogne ; la Maison Ciucca ; la Maison de la Méridienne, la Maison de l’Évêque; la Maison Valperga. Nous vous signalons également le somptueux palais du XVIIIème siècle des nobles Nicole, les derniers comtes de Bard.
En continuant en direction d’Aoste, 5 km plus loin, vous arriverez à Arnad, où il vous sera possible d’admirer une merveilleuse église de style roman-lombard, propriété des Bénédictins de Fruttuaria depuis 1019, détruite lors d’une terrible inondation en 1408 puis restaurée en 1500. Il est probable que la précédente chapelle, qui date du XIème siècle et est dédiée à saint Germain d’Auxerre, se dressait légèrement plus au sud-est de la construction actuelle et fut rasée du sol à cause d’une terrible inondation survenue au cours du siècle dernier. Nous vous conseillons de vous attarder sur les voûtes d’arrêtes gothiques, sur le portail d’entrée datant du XVème siècle et les fresques extérieures ; vous trouverez dans les combles de la nef gauche un intéressant cycle de fresques appartenant au style gothique international, qui aurait été réalisé par celui que l’on appelait le « Maître d’Arnad ». Mais ce village est également connu pour son délicieux lard à accompagner d’un vin local, l’ Arnad-Montjovet. Lors d’occasions particulières, il est possible de visiter le Château des Valleise d’Arnad, connu également sous le nom de « château inférieur d’Arnad », ou de « palais de La Costetta », somptueuse demeure aristocrate qu’il est possible de visiter dans son allure de XVIIème siècle, même s’il est vrai que son histoire remonte à bien plus loin (en effet, la construction de son noyau initial, une maison-forte, remonte au XIVème siècle). Pour connaître les ouvertures extraordinaires, contacter l’office de tourisme. Par ailleurs, avec l’arrivée des beaux jours, le château des Valleise offre l’opportunité d’effectuer une agréable promenade permettant de rejoindre le sanctuaire de Machaby, dédié à Notre-Dame des Neiges et qui aurait été édifié au XIVème siècle.
Toujours en suivant la route nationale, vous rejoindrez en peu de temps la commune de Verrès, autrefois appelée Vitricium et protégée par son château construit entre 1361 et 1390 par Yblet de Challant sur les ruines d’une ancienne forteresse. D’après la légende, ce serait au cours du Haut Moyen Age, en 912, qu’aurait été réalisé le couvent de Saint-Gilles dont les chanoines, dirigés par un prévôt (qui donna le nom de Prévôté à l’institution) vivaient au sein d’une communauté qui suivait, au moins depuis le début du XIIIème siècle, la Règle de Saint-Augustin. Le bâtiment du Prévôté, remanié à plusieurs reprises jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, a conservé son style gothique international et, avec le château, caractérise l’ancien bourg. Le Prévôté parvint rapidement à acquérir de l’importance économique grâce aux bénéfices et aux paroisses lui étant confiés par les évêques et les papes et grâce aux donations des fidèles. Celui-ci attira donc la population des environs et contribua ainsi au peuplement et au développement du bourg qui pour sa position joua un rôle de plus en plus stratégique (dès le renouvellement économique et social ayant concerné toute l’Europe occidentale au début du deuxième millénaire de l’ère chrétienne) dans le contrôle du passage dans la vallée centrale de la Doire et dans la vallée centrale de l’Évançon. Lors du carnaval, Verrès revit au rythme des fastes de la maison noble des Challant : pendant trois jours, la commune organise des soirées dansantes, des commémorations historiques marquées par un esprit de fête, et met en scène « La partie d’échecs » écrite par Giuseppe Giacosa.
À seulement 2 km de Verrès, Issogne offre aux visiteurs un autre château remarquable, dont l’apparence soignée est à attribuer aux travaux commissionnés par le prieur Georges de Challant au cours des vingt dernières années du XVème siècle. Éléments à ne pas manquer : la célèbre fontaine du grenadier en fer forgé, les peintures du porche et du portique illustrant des scènes de vie du XVème siècle, la magnifique salle des barons ornée de peintures pariétales et la chapelle. Le château reste ouvert au public tout au long de l’année.
La basse vallée du Lys : de Pont-Saint-Martin à Fontainemore
Itinéraires culturels -Comment : en voiture.
Durée conseillée : une journée.
Période conseillée : tout au long de l’année.
Longueur : 18 km environ.
Un itinéraire pour découvrir la partie septentrionale de la Vallée du Lys, l’ancien domaine des seigneurs de Vallaise qui s’étend sur les terres du Piémont et de la Vallée d’Aoste.
L’itinéraire part de Pont-Saint-Martin, le premier village que vous rencontrerez en entrant dans la Vallée d’Aoste : il vous faudra absolument visiter le pont romain, qui mesure 36,65 mètres de long et 5,82 mètres de large, édifié à l’an I avant J-C. En février, se tient un carnaval historique mettant en scène la légende antique du « Pont du Diable » et celle de la « Nymphe du Lys » ainsi que les événements historiques qui ont vu les Salasses et les Romains se disputer la propriété de la région. En montant en direction de Perloz, vous trouverez l’ancien cimetière de Fontaney avec sa chapelle dépendante, dont la construction fut demandée par le baron Pierre de Vallaise à la fin du XVIème siècle : celui-ci souhaitait obtenir la reproduction, en modèle réduit, de la cathédrale d’Aoste. La route est marquée par la présence du prestigieux château Baraing, édifié à la fin du XIXème siècle dans un style néogothique et récemment restauré ; il est actuellement le siège de la Communauté de Montagne. En continuant sur un kilomètre environ, après l’aire de pique-nique Bousc-daré, vous aurez l’opportunité d’observer les ruines du château de Pont-Saint-Martin connu également sous le nom de Castellaccio ou Château vieux, dont le donjon daterait du XIème siècle et les intégrations et réfactions ultérieures remonteraient à la période comprise entre le XIIIème et XIVème siècle.
En suivant la route régionale en direction de Gressoney-Saint-Jean (hameau Ivéry, hameau Holay), il est fortement recommandé de se rendre à la Réserve Naturelle de l’étang d’Holay.
À Perloz, vous pourrez admirer le Sanctuaire de Notre-Dame de la Garde, datant du XIIème siècle ; le bourg compte des édifices nobiliaires intéressants construits entre le XIVème et XVème siècle, parmi lesquels nous vous citons le château des Vallaise et le château Charles . Légèrement en dehors du chef-lieu, dans le hameau de Tour d’Héréraz, s’élève la tour d’Héréraz, l’unique élément subsistant du château homonyme et devenue aujourd’hui le clocher de l’église paroissiale du village. Les hameaux inaccessibles en voiture regorgent d’exemples d’architecture rurale (rascards), de moulins, de chapelles et de ponts. À la mi-juillet, Perloz organise une compétition de fabrication du pain de seigle également appelée Fehta dou pan ner (Fête du pain noir).
Perloz offre la possibilité d’effectuer les visites suivantes :
- le Musée de la Résistance. Le musée est dédié à la IIIème Brigade Lys et se situe dans l’édifice de la Brigade Lys de Capoluogo. Il contient des reliques de la Brigade Partisane et divers documents obtenus grâce à des donations et des recherches historiques approfondies. Le sentier muletier traversant les villages de Plan de Brun et de Marine emprunté, lors de la Seconde Guerre Mondiale, par les nazis et les fascistes à la recherche des partisans de la Brigade Lys ; lors des nombreuses actions de représailles, il fut connu sous le nom de « Chemin de la liberté ». Pour réserver, veuillez appeler la Mairie au numéro suivant +39. 0125.807974 (disponible du lundi au vendredi).
- l’ Exposition L'École d’autrefois, aménagée dans les combles de l’ancienne école de Marine, présente des meubles, des objets et des documents d’une salle de classe du début du XXème siècle. Pour réserver, veuillez appeler la Mairie au numéro suivant +39. 0125.807974 (disponible du lundi au vendredi).
- le Moulin des Glacières, un ancien moulin restructuré permettant aux visiteurs d’observer l’ancienne meule et de découvrir les locaux de production du pain. Pour réserver, veuillez appeler la Mairie au numéro suivant +39. 0125.807974 (disponible du lundi au vendredi).
- « Le Chemin de la Vallaise », un parcours d’une difficulté moyenne et d’une durée d’environ une heure : il part du bourg de Perloz pour arriver jusqu’à Tour d’Héréraz ; ce circuit est jalonné de constructions qui décrivent au mieux l’histoire de cette communauté et de ses seigneurs.
- le parcours des « Grehe » (ou « Gra ») - Perloz et Lillianes : un itinéraire permettant de découvrir huit « Grehe » (ou « Gra » pour la vallée du Lys), des édifices dotés de deux étages utilisés autrefois pour la dessiccation des châtaignes, situées d’une part à l’intérieur des villages et d’autre part à leurs confins. Les « Gra » se trouvent dans trois des hameaux de Perloz (Marine, Miocha et Derbellé) et dans de nombreux autres villages de Lillianes. Si vous souhaitez visiter l’intérieur de ces bâtisses, veuillez appeler la Mairie au numéro suivant +39. 0125 807974 (disponible du lundi au vendredi).
Depuis Perloz, vous pouvez prendre la route qui monte jusqu’à la Vallée de Gressoney.
La première commune que vous rencontrerez s’appelle Lillianes, forte d’un pont en pierre particulièrement suggestif datant de la fin du XVIIIème siècle, le seul pont de la Vallée d’Aoste à posséder quatre arcades. La structure relie le centre à l’ église paroissiale Saint-Roch, construite au XVIIème siècle sur les ruines de la chapelle précédente édifiée à la fin du XVème siècle. Le centre du bourg abrite une ancienne fontaine ainsi qu’un lavoir encastrés dans des structures en forme d’arc en maçonnerie brute.
En continuant sur la route régionale, vous verrez apparaître Fontainemore. L’origine du nom tient à deux hypothèses : la première évoque l’existence d’une ancienne fontaine connue sous l’appellation « Fontaine de Saint-Maur », tandis que l’autre version raconte que la présence d’arsenic dans l’eau de la fontaine aurait transformé cette dernière en « Fontaine de la mort ». À votre arrivée dans le village, votre regard sera dirigé vers le pont du Moyen-âge tardif traversant le torrent du Lys et doté d’une seule travée de 22 mètres. D’un intérêt également particulier l’ église Saint-Antoine, pour son magnifique portail d’entrée en bois entaillé, pour son presbytère à abside semi-circulaire datant du XVème siècle et pour sa voûte sphérique avec le blason des Vallaise ; vous trouverez également au sein du village le Centre d'accueil de la Réserve Naturelle Mont-Mars, la plus grande de toute la région. Le territoire de cette commune constitue la délimitation naturelle entre le monde latin (franco-provençal) et le monde allemand (walser), représentée par le gouffre de Guillemore, qui indiquait clairement la séparation entre la circonscription des Vallaise et celles d’Issime et de Gressoney à l’époque romaine : elle consiste en une fissure étroite et profonde réalisée dans la roche et dans laquelle se jette la cascade du torrent du Lys ; une digue récolte les eaux qui sont canalisées et dirigées vers la centrale de Pont-Saint-Martin. Depuis le pont qui réunit les deux rives du torrent, la gorge peut être admirée dans toute sa splendeur.
À visiter absolument à Fontainemore:
- la réserve Naturelle Mont-Mars est caractérisée par un paysage subalpin et alpin hautement naturel avec des forêts accompagnées de pâturages et de prairies alpines, de rocailles et de parois rocheuses, de lacs et de zones humides. Le Centre d’accueil de la Réserve du Mont-Mars, dans le lieu-dit Chef-lieu permet de visiter l’exposition « La faune de la Réserve du mont Mars et la procession de l’Oropa » et de réserver les excursions guidées auprès de la Réserve (tél : +39. 0125 832700 ou +39. 0125 832121, ce dernier numéro est disponible du lundi au vendredi)
- visite du Écomusée de la moyenne montagne, situé au lieu-dit de Pra dou Sas, un magnifique village de moyenne montagne aux portes de la Réserve Naturelle du Mont-Mars dont les constructions ont été en partie utilisé pour la réalisation du musée. Pour plus d’informations et si vous souhaitez réserver, veuillez appeler le Centre d’accueil au numéro suivant +39 0125 832700 ou +39 0125 832121 (ce dernier numéro est disponible du lundi au vendredi).
- visite du Jardin géologique Les pierres du Lys, situé au cœur d’un espace vert sur les rives du Lys, comprend neuf stations avec neuf types de roches différentes qu’il est possible d’observer et de toucher ; ces dernières sont également accompagnées de panneaux illustratifs rédigés dans deux langues. Pour plus d’informations, veuillez appeler le Centre d’accueil au numéro suivant +39 0125 832700 ou la Mairie +39 0125 832121 (cette dernière est disponible du lundi au vendredi).
- visite du moulin et du four du village de Farettaz: le moulin sert désormais uniquement une fonction pédagogique abritant un petit bassin de chargement ; le four, quant à lui, fonctionne parfaitement suite à des travaux de restauration et a conservé les outils employés autrefois. Pour plus d’informations, veuillez appeler le Centre d’accueil au numéro suivant +39 0125 832700 ou la Mairie +39 0125 832121 (cette dernière est disponible du lundi au vendredi).
La Haute Vallée d’Aoste et ses châteaux
Itinéraires culturels -Comment ? en voiture.
Durée conseillée : une journée.
Période conseillée : toute au long de l’année.
Longueur : 38 km environ.
Un itinéraire pour découvrir les châteaux valdôtains de la Haute Vallée.
La Vallée d’Aoste est connue pour ses nombreux châteaux, témoignages d’une histoire particulièrement riche et intense.
Cet itinéraire commence à Sarre, à environ 5 km d’Aoste, sur la route qui mène jusqu’à Courmayeur, où se dresse le château acheté par la Maison Savoie en 1869 et résidence royale lors de séjours de chasse en Vallée d’Aoste. La salle des trophées des parties de chasse est particulièrement intéressante : elle comprend des centaines de cornes de chamois et de bouquetins. Le château reste ouvert au public pendant toute l’année.
Le circuit vous fait brièvement revenir sur la route nationale pour prendre la route conduisant jusqu’à Cogne. À Aymavilles, vous découvrirez le splendide château, visitable à l’intérieur du printemps 2022, constitué d’un corps central de plante quadrangulaire et de quatre arbres cylindriques angulaires.
La visite, avec un parcours musée sur ses quatre niveaux, permet de découvrir l'histoire du château traversant les points saillants de sa transformation léguée à toutes les familles diverses qui l'ont vécu.
À environ 3 km du centre d’Aymavilles, il vous faudra faire étape au Pont d’Aël pour visiter le pont aqueduc romain datant de l’an III avant J-C. Doté d’un unique arc robuste édifié 52 mètres au-dessus du torrent, ce pont, en raison de son isolement, constitue l’une des structures romaines les mieux conservées de la Vallée d’Aoste.
Lorsque vous arriverez à Saint-Pierre, s’érigent des deux côtés de la route expresse menant jusqu’au Mont Blanc deux châteaux : celui de Saint-Pierre et celui de Sarriod de la Tour.
Le château de Saint-Pierre, totalement différent des autres châteaux de la vallée, a été construit sur un éperon rocheux et présente un aspect féérique. L’église qu’il domine possède un magnifique clocher roman, un ensemble particulièrement suggestif. Le château original, datant de 1191, a néanmoins été complètement reconstruit au XIXème siècle.
À l'intérieur du château de Saint-Pierre se trouve le Musée régional des sciences naturelles avec des installations multimédias modernes pour découvrir la flore, la faune et les milieux naturels de la Vallée d'Aoste.
Non loin de ce manoir, se dresse le château des nobles Sarriod de la Tour (1393); ayant appartenu jusqu’au début du XXIème siècle à cette famille dont il prit le nom, le château se présente comme un ensemble de bâtiments insérés à l’intérieur d’un mur d’enceinte lui conférant une irrégularité architecturale particulière et caractéristique.
Toujours en longeant le cours de la Doire Baltée, vous arriverez au bourg de Villeneuve, blotti contre un rocher et anticipé par une scénographie d’altitude sur laquelle se dresse la tour cylindrique du château de Châtel-Argent, qui domine le mur d’enceinte et la petite chapelle champêtre. Un peu plus bas, vous trouverez la sublime église Sainte-Marie, dont la présence a été attestée sur la plan historique au début du XIIème siècle, voire bien avant en raison de la présence de structures murales qu’il est possible de dater du Vème siècle après J-C.
À environ 14 km d’Aoste, du haut de ses 880 m d’altitude et positionnée sur une terrasse dominant la vallée de la Doire Baltée, se trouve la commune d’ Introd ainsi que son magnifique château du XIIIème siècle à la forme polygonale particulière, que l’on pourrait presque qualifier d’arrondie et qui le différencie des autres manoirs valdôtains (il peut se visiter uniquement en été) ; nous vous signalons également, à proximité, la ferme l’Ola, qui constitue l’un des exemples les plus marquants de construction rurale du XVème siècle en Vallée d’Aoste.
Le lieu-dit Les Combes propose de nombreux parcours de randonnée ; cette destination fut choisie plusieurs fois par le Pape Jean-Paul II comme destination de vacances.
À Arvier, vous pourrez contempler l’extérieur du château La Mothe, dont la façade est dotée d’une série de fenêtres jumelées à quille renversée ; il vous faudra absolument visiter la Maison de Mosse, une maison-forte construite par les seigneurs d’Avise entre le XIVème et le XVème siècle le long du chemin de la route romaine et servant actuellement de lieu d’exposition.
En continuant sur la route nationale, nous vous recommandons vivement de vous arrêter à l’ancien bourg d’*Avise*, un point stratégique de la route des Gaules à l’époque romaine. Vous trouverez ici quelques-uns des plus beaux manoirs de la Haute Vallée : au chef-lieu, près de l’ église paroissiale Saint-Brice en surplomb de la rivière de la Doire, se dresse le Château de Blonay dont la tour robuste en forme carrée a été construite au XIème siècle après J-C. Toujours aux environs de l’église, se dresse le château d’Avise, édifié à la fin du XVème siècle, lequel abrite encore de nos jours de prestigieux exemples de mobiliers en bois ainsi que des éléments architecturaux en pierre. Enfin, jouissant d’une position panoramique, un peu plus en amont du village, se trouvent les ruines de l’ancienne maison-forte de Le Cré.
Toujours dans le hameau de Runaz (commune d’Avise), vous trouverez le site appelé Pierre Taillée, correspondant à une gorge rocheuse surplombant la Doire : les Romains avaient réussi à creuser un passage pour créer une route menant directement au col du Petit-Saint-Bernard : en raison du risque élevé d’éboulement, il est malheureusement impossible d’approcher ce segment de viabilité antique.
Ainsi, après avoir dépassé le pont de l’Équilivaz, vous entrerez à La Salle, une magnifique commune de la Haute Vallée, qui s’étend sur une terrasse morainique panoramique et jouit d’un ensoleillement particulier. Le hameau de Derby attirera votre attention avec ses maisons-fortes médiévales inattendues qui apparaissent le long de la rue principale du bourg. À proximité du chef-lieu, votre regard ira droit vers la tour cylindrique à la forme agile de Châtelard (château de propriété privée qui ne peut se visiter) dominant tout le fond de la vallée.
Vous devrez encore faire quelques kilomètres pour rejoindre Morgex dont le charmant centre historique est embelli par le site fortifié connu sous le nom de Tour de l’Archet (X-XIème siècle) : le château comprend un ensemble imposant de bâtiments adossés aux quatre côtés de la plus ancienne tour, une construction exceptionnelle de 9 mètres de côté avec des murs épais de plus de 2,50 m ; elle a été mentionnée pour la première fois à l’an 1000. Le site reste quoiqu’il en soit accessible aux visiteurs et le rez-de-chaussée contient plusieurs panneaux racontant son histoire et ses péripéties. La tour carrée, haute et robuste, qui a par ailleurs été récemment restaurée abrite la Fondation « Natalino Sapegno » qui se consacre à des études et à des recherches en matière de littérature européenne moderne et contemporaine.
La Haute Vallée du Lys : d’Issime à Gressoney-La-Trinité. Sur la terre du peuple des Walser
Itinéraires culturels -Comment ? en voiture.
Durée conseillée : une journée.
Période conseillée : toute au long de l’année.
Longueur : 28 km environ.
Un itinéraire pour partir à la découverte de la terre des Walser, la population originaire du Canton du Valais en Suisse.
Les Walser colonisèrent ce territoire au cours du XIIIème siècle en partant de Zermatt pour s’établir ensuite dans quasiment toute la Vallée du Lys (Gressoney, Issime, Gaby et Niel) et dans la Haute Vallée d’Ayas (Canton des Allemands), en passant par le Col de Saint-Théodule (3 317 m) à l’Ouest et par le Mont Moro (2 984 m) à l’Est.
Ces migrations furent le résultat de facteurs économiques et démographiques tels que la pauvreté et le surpeuplement des terres d’origine, mais surtout de la volonté des seigneurs féodaux du canton du Valais : ces derniers estimaient que ces phénomènes migratoires permettraient d’exploiter et de valoriser les propriétés situées de l’autre côté des Alpes.
La langue des Walser constitue un signe distinctif de leur culture très important : le töitschu, dialecte parlé dans la zone d’Issime, et le titsch, typique de la zone de Gressoney, plutôt similaire à l’allemand en ce qui concerne la terminologie et la phraséologie. Sa diffusion et conservation ont été très probablement favorisées par les rapports commerciaux et culturels constamment entretenus avec les pays d’origine.
L’année 1970 a vu l’introduction du blason de la communauté Walser (un cœur mi-blanc mi-rouge avec 10 étoiles) qui renferme symboliquement toute l’histoire du peuple Walser. Il s’agit donc d’une vallée particulière au sein de laquelle une forte identité culturelle s’inscrit dans un cadre paysagistique authentique et fascinant.
Une fois passé Fontainemore, le premier village que l’on rencontre en remontant la vallée est Issime ( Eischeme ), où il faut absolument faire étape pour visiter l’église paroissiale Saint-Jacques, une construction intéressante du point de vue historique et artistique. Des archives attestent de son existence dès le XIIème siècle, mais celle-ci fut entièrement reconstruite à la fin du XVIIème siècle. Elle présente une magnifique fresque recouvrant toute sa façade et représentant le Jugement Universel. La croix mauricienne est également remarquable ainsi que le portail en bois sculpté ; à l’intérieur, il vaut faudra admirer le Maître-autel réalisé dans un style baroque au début du XVIIIème siècle et orné de 182 statues. Jusqu’au XVIIIème siècle, la commune était dirigée par 3 maires choisis parmi les plus importants chefs de famille : un pour la plaine inférieure (l’actuel chef-lieu et le fond de vallée), un autre pour la montagne des vallons de Saint-Grat et de Burinni et enfin, un troisième pour la plaine supérieure, aujourd’hui territoire de Gaby. Le dernier événement qu’il est important de noter et qui fut décisif pour la vie du village fut sa séparation de Gaby en 1952.
Vous rejoindrez donc ensuite le village de Gaby, un petit bout de terre franco-provençal tout à fait caractéristique, se trouvant entre les constructions Walser d’Issime et de Gressoney et inséré dans une combe verdoyante de prés encerclée de montagnes aux pentes raides. L’une des spécificités de cette localité est la présence des « Rascard », des constructions en bois que l’on retrouve en grand nombre ainsi que d’autres types d’édifices réalisés uniquement en pierre, comme les imposants maisons-fortes.
À mi-chemin entre Issime et Gaby, se trouve le Sanctuaire de Vourry, dédié à Notre-Dame des Grâces et particulièrement suggestif pour son chemin de croix situé en amont du Sanctuaire, calqué sur le modèle du Calvaire de Varallo Sesia.
Il est également intéressant de visiter, au sein du village, le magnifique presbytère décoré de fresques de l’église paroissiale dédiée à saint Michel ; cette dernière fut reconstruite au début du XIXème siècle à l’emplacement où était autrefois érigée la chapelle de Saint-Michel de Chamboursière (désormais appelé Kiamourseyra).
Après Gaby, l’itinéraire se poursuit en direction de Gressoney-Saint-Jean ( Onderteil ), le plus grand centre de la vallée en termes de superficie et de population à l’histoire étroitement liée à celle de la communauté Walser dont la culture, les traditions, l’architecture originale et la langue ont été conservées. L’église paroissiale, dédiée à saint Jean-Baptiste, fut édifiée en 1515 puis agrandie en 1753, l’année au cours de laquelle fut construite l’imposante croix en pierre qui domine l’espace se trouvant face à l’édifice et qui faisait autrefois office de cimetière. Le portique datant du XVIIème siècle s’ouvre sur une série de chapelles (d’Gheimnisse) présentant des peintures dédiées aux mystères du Chemin de Croix.
Nous vous signalons également les chapelles des villages d’Ecko, construite en 1657, et de Chaschtal, bâtie en 1717 sur les fondations d’une maison-forte ayant appartenue aux comtes de Challant.
À ne pas manquer le magnifique Castel Savoia, dont l’allure féerique s’entrevoit au cœur d’une forêt de pins tout juste au sud du village, dans le lieu-dit de Belvedere. Le château fut construit en été, entre 1899 et 1904, à la demande expresse de la Reine Marguerite de Savoie qui y demeura, lors des mois estivaux, jusqu’en 1925 ; cette construction évoque un manoir médiéval doté d’un noyau central sur lequel ont été placées cinq petites tours pointues toutes différentes les unes des autres, et s’étend sur trois étages : le rez-de-chaussée avec les pièces de jour, l’étage noble avec les appartements royaux et le deuxième étage réservés aux gentilshommes de la cour. Les somptueuses décorations intérieures, caractérisées par un style Liberty, sont un hommage à la Souveraine, évoquée dans quasiment tout le château par sa fleur et ses initiales. Les plafonds à caissons, boiseries et meubles sont d’inspiration médiévale. Non loin du château, se trouve sa dépendance connue sous le nom de « Romitaggio Carducci », un « ermitage » dédiée à la mémoire du poète italien qui y séjourna et qui fut un fervent chanteur de la Reine. Enfin, au pied du château, on trouve un jardin rocheux abritant de nombreuses espèces botaniques typiques de la flore alpine locale (nous vous conseillons de venir admirer la floraison de juillet à septembre/octobre). Le Castel Savoia ouvre ses portes tout au long de l’année. La Villa Marguerite présente elle aussi un grand intérêt : c’est le baron Luigi Beck Peccoz qui ordonna sa construction pour l’hébergement de la Reine Marguerite de Savoie entre 1889 et 1904. La Villa Marguerite fut achetée par la Commune de Gressoney-Saint-Jean en 1968 et constitue aujourd’hui le siège de la Mairie.
Les groupes de personnes souhaitant découvrir les origines et les traditions de l’ethnie Walser peuvent s’adresser au Centre Culturel Walser (tél./fax : +39 0125.356248 – e-mail : walserkultur@libero.it ).
L’Alpenfaunamuseum (Musée régional de faune alpine) abrite une rare collection rassemblant de nombreux trophées de chasse, d’anciennes armes, des cadres, des ouvrages et publications sur le thème de la faune alpine. Le Musée organise régulièrement des expositions d’artistes et/ou artisans valdôtains.
La dernière étape de l’itinéraire est Gressoney-La-Trinité ( Oberteil ), station alpine dont la renommée ne fait plus aucun doute, point de départ d’ascensions menant au groupe de montagnes du Mont Rose et parfaitement équipée pour la pratique des sports d’hiver.
La vallée présente de nombreuses constructions Walser particulièrement pittoresques et réparties sur le territoire sur le modèle allemand, leur structure les différencie du « rascard » typique, la maison primitive en bois le plus largement répandu dans la Vallée d’Aoste.
Dès son édification, l’église prit le nom de la Sainte-Trinité ; le patron de la paroisse est Saint-François-Xavier, étant impossible de prendre pour patron les Trois Divines Personnes de la Trinité. Elle fut consacrée par Mons. Milliet d’Arvillars le 24 juin 1702. L’église s’ouvre sur l’ancien cimetière, désormais déclaré site monumental, qui n’est plus destiné à la pratique funéraire. Le clocher à bulbe, de plan carré et doté de fenêtres à baie unique, s’élève à environ trente mètres de hauteur et possédait trois cloches en 1702. Une grosse cloche, surnommée Ulrich, a été fondue à Aste en 1855, après de nombreuses tentatives ayant échoué sur place. Trois autres cloches ont été ajoutées en 1933. Le clocher, désormais vacillant, a été renouvelé et complété par de nouvelles cloches ; il fut inauguré et béni par S. Exc. Mons. Lari, évêque d’Aoste, le 20 septembre 1992. Avec ses douze cloches, il s’agit désormais du plus grand clocher du Piémont et de la Vallée d’Aoste. Sur la petite place, a été conservée la cloche la plus ancienne qui fut présente de manière certaine à l’intérieure de l’ancien clocher ; elle avait été fondue à La Trinité et bénie le 9 septembre 1789.
Parmi les nombreuses chapelles jalonnant le territoire, nous vous signalons celle qui se trouve dans le lieu-dit de Stafal-Oagre, et construite en 1776 par G. J. Curtaz, habitant de Gressoney et curé à Issime, en souvenir de sa mère Caterina Knobal et de la vision qu’elle aurait eue le ler février 1701 à la fontaine présente à cet endroit. La chapelle, dédiée à Notre-Dame des Neiges est devenue pour Gressoney un centre de dévotion mariale et donc un lieu de pèlerinage (5 août).
Enfin, notons la chapelle caractéristique structurée pour le passage de cortèges et située dans le lieu-dit de Underwoald, à proximité du chef-lieu : elle est connue sous le nom de «chapelle des Morts» (Tototschappolo) car en effet, elle a encore aujourd’hui l’unique fonction d’accueillir les cortèges funèbres issus des hameaux.
À Gressoney-La-Trinité l’Écomusée offre la possibilité de visiter trois structures offrant un voyage à la découverte des Walser:
- La Maison Rurale – Puròhus : Ancienne maison rurale datant de 1700 dégageant une l’atmosphère authentique d’un habitat Walser typique avec son « wohngade », la maison-étable. Il est également possible de visiter la magnifique cave et la grange contenant les outils de travail.
- La Maison Musée – Pòtzsch hus : Les pièces de ce « stadel », maison typique de la culture Walser, accueillent des expositions permanentes sur le thème du territoire.
- Le Chalet de Binò Alpelté : Il s’agit d’un petit alpage (Alpelté) situé dans le lieu-dit de Binò qui possède une particularité intéressante, celle d’avoir été construit sous un seul massif naturel (baume) faisant office de toit.
La Salle médiévale : La Salle, Ecours, Echarlod, Favrey, Le Pont
Itinéraires culturels -Comment ? à pied ou en vélo.
Durée : 2 heures environ (à pied).
Période conseillée : de mai à début décembre (en fonction des conditions d’enneigement).
Longueur : 4 km environ.
D’un village à l’autre, pour découvrir non seulement un charmant petit coin rural du Valdigne moins connu, mais également l’histoire de La Salle et de ses anciennes familles nobles.
Départ du hameau Le Pont (voir la maison-forte) depuis la route. Il s’agit d’une maison fortifiée ayant appartenu à la famille Bovet et datant du XIVème siècle et dotée de meurtrières et de fenêtres de style gothique tardif ; la partie centrale se trouve à côté de deux structures saillantes servant de système de défense et situées vers l’entrée. La construction a été récemment restaurée. Arrivée au parking sous la Maison Gerbollier où vous pouvez laisser votre voiture.
Légèrement au-dessus du chef-lieu, au niveau du lieu-dit d’ Ecours, on aperçoit les ruines de l’ancien château (XIIIème siècle) des seigneurs Lescours (ou De Curiis), l’une des plus anciennes familles du Valdigne disparue au cours du XVIème siècle. On aperçoit des sections de l’enceinte murale et de la tour avec une porte d’entrée s’élevant à environ 8 mètres de hauteur ; les créneaux guelfes soutiennent aujourd’hui le toit en lauze à quatre versants. À proximité, vous trouverez la jolie chapelle de la Nativité de Marie dont la façade est ornée de fresques datant du XVème siècle.
À l’est de cette structure, le long de la rive du torrent de l’Echarlod, un chemin de terre permet de rejoindre le hameau d’ Echarlod qui abrite la maison-forte d’Aragon, maison anoblie au XVIème siècle disparue au début du seizième siècle à la suite d’une terrible épidémie de peste. Elle se présente comme une résidence nobiliaire solide et sobre ; on peut encore apercevoir le mâchicoulis au-dessus de la porte d’entrée.
En revenant vers le chef-lieu, aux environs du cimetière, il est possible d’admirer sur la gauche la silhouette de la Tour Favray , dans le lieu-dit homonyme, aujourd’hui faisant partie d’une exploitation agricole ; sa structure imposante, bien que massive et nullement raffinée et la présence de meurtrières ont permis de la considérer comme tour et de dater sa construction entre le XIVème et le XVème siècle.
La rue principale du bourg de La Salle nous mène jusqu’en amont de l’agglomération jusqu’à la magnifique Maison Gerbollier-Viard , aujourd’hui siège de la Mairie. Elle était à l’origine la demeure de la famille noble des Viard, puis fut transférée par héritage aux Gerbollier qui transformèrent la maison-forte en maison rustique. L’homogénéité générale du style du site (grâce aux récents travaux de restauration) est tout à fait remarquable, la cour intérieure est élégante et le portail d’entrée en plein cintre est d’une grande beauté.
Une fois arrivés sur la jolie place centrale, on observe le môle blanc de l’église paroissiale Saint-Cassien, entièrement reconstruite à la moitié du XIXème siècle, exception faite de la première partie de l’abside, qui date de la première église romane.