Patrimoine: Châtillon, Issogne, Montjovet, Saint-Vincent, Verrès

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Pont romain

Architecture romaine  -  Châtillon

Le pont romain s’élevait sur le torrent Marmore, reposait sur les berges rocheuses du torrent et présentait un arc unique en plein cintre d’environ 15 mètres de portée.

Construit avec des blocs de pierre locale équarris, sur la superficie desquels sont encore clairement visibles des petites cavités pour fixer les pinces à l’aide desquelles les éléments rocheux étaient soulevés.

Sa destruction, selon l’historien valdôtain De Tillier, arriva à l’occasion du retrait des troupes françaises en 1691, mais il est représenté de manière intègre sur une estampe, peut-être idéalisée, de 1797.

Château d'Ussel

Châteaux et tours  -  Châtillon

Le château d’Ussel, situé sur un promontoire évident et escarpé, domine Châtillon du côté sud.
Construit par Ebalo de Challant vers le milieu du XIVème siècle (date confirmée par l’analyse dendrochronologique), le Château d’Ussel marque un tournant dans l’architecture militaire valdôtaine. Nous sommes, en fait, en présence du premier exemple de château monobloc du Val d’Aoste, dernière phase d’évolution du château médiéval, qui marque la transition entre le château contemporain de Fénis et les formes austères de Verrés.

Après être passé plusieurs fois des Challant aux Savoie et vice-versa, le château a servi de prison, jusqu’à son abandon. En 1983, le baron Marcel Bich, après avoir racheté le château à la famille Passerin d’Entrèves, héritier des Challant, en fit don à la Région qui procéda à sa restauration et en fit un espace d’exposition.

De forme rectangulaire, aux dimensions remarquables, le château présente une solide maçonnerie extérieure avec une bande sommitale de petits arcs aveugles, sauf sur la partie nord, et de splendides fenêtres jumelées, toutes différentes, ornées de décorations florales et géométriques. Du côté sud (vers la montagne), dans les angles, on trouve deux petites tours cylindriques adjacentes qui, à l’origine, étaient reliées entre-elles par un chemin de ronde protégé par des créneaux. Toujours au sud, on trouve aussi l’entrée, surmontée d’un mâchicoulis. Le côté nord, tourné vers Châtillon, présente deux tours quadrangulaires légèrement saillantes au milieu desquelles s’élève le donjon, symbole de la puissance féodale. Son intérieur abrite des cheminées monumentales avec de grandes consoles, situées sur une même ligne ascendante de façon à utiliser le même conduit de fumée. On peut également voir les traces des escaliers et de la répartition des étages.

Avant sa restauration, il s’agissait presque d’une ruine, mais des recherches archéologiques ont permis de découvrir et de réintégrer les lacunes. Accolé aux créneaux, un parcours piéton a été aménagé ; il permet au visiteur de contempler la plaine de Châtillon et ses bâtiments historiques.

    (+39) 3669531109
    castellodiussel@gmail.com

Château Gamba

Châteaux et tours  -  Châtillon

Le château est fermé du 9 au 12 décembre 2024

Le château sera fermé du 18 mars au 13 juin 2025

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Le château
Construit en début du XXème siècle d’après une idée de l’Ingénieur Carlo Saroldi, le château fut voulu par Charles Maurice Gamba, mari d’Angélique d‘Entrèves, fille du Comte Christin d‘Entrèves. Depuis 1982 l’édifice est devenu propriété de la Région autonome Vallée d’Aoste.

La collection d’art moderne et contemporain
Après un long travail de restauration, le château abrite aujourd’hui une exposition s’étalant sur 13 salles et présentant plus de 150 parmi peintures, sculptures, installations, recueils graphiques et photographiques, appartenant à une collection régionale qui recueille œuvres à partir du dix-neuvième siècle jusqu’à nos jours.
A côté des œuvres des Maîtres de 1900, telles que les sculptures de Martini, Mastroianni, Manzù, Arnaldo et Giò Pomodoro et les peintures de Casorati, De Pisis, Carrà e Guttuso, la collection documente la production de l’art figuratif italien de la deuxième moitié du siècle, jusqu’à arriver aux représentants de la recherche contemporaine : Schifano, Baruchello, Rama, Mainolfi.
Un large choix d’œuvres témoigne par ailleurs de la variété des mouvements qui ont animé la scène artistique italienne des 25 dernières années, en embrassant par exemple l’Informel, l’Art Abstrait Géométrique, la Trans-avant-garde et le Pop Art. Une importance particulière est accordée au territoire valdôtain par le biais de l’activité d’artistes locaux, ou opérant en Vallée d’Aoste sur commission de l’administration régionale.

La visite de l’exposition, intéressante tant au niveau de l’apprentissage que pour le loisir, est enrichie par une série d’activités conçues pour sensibiliser différentes typologies de visiteurs (familles, adultes, groupes scolaires, enfants, jeunes) à l’art moderne et contemporain, à travers ateliers, visites guidées et organisation d’événements.

Le parc
Le château est entouré d’un parc à l’anglaise couvrant une surface totale de 50.400 mètres carrés, où vivent environ 150 arbres d’espèces différentes. A son intérieur on trouve trois arbres monumentaux : le Séquoia géant de Californie, le Cyprès chauve et le Février d’Amérique.

    0166.563252
    info.castellogamba@regione.vda.it

Château d'Issogne

Châteaux et tours  -  Issogne

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L’histoire

Propriété des évèques d’Aoste, restauré et agrandi vers 1400 par Iblet de Challant, le château d’Issogne a adopté son aspect actuel entre 1490 et 1510 grâce à Georges de Challant, prieur de S. Orso, qui le restaura et le transforma en une demeure somptueuse pour sa cousine Marguerite de La Chambre et son fils Philibert. Ces travaux transformèrent le château d’Issogne en une résidence luxueuse de la Renaissance. Après plusieurs changements de propriétaire, en 1872, il fut acheté par le peintre Vittorio Avondo qui le restaura et en fit don à l’État. Aujourd’hui, le château appartient à la Région Autonome Vallée d’Aoste. Auprès du château, on peut encore voir les ruines de son pigeonnier.

La visite

En entrant dans le palais, on traverse la cour qui est décorée des armoiries de la famille Challant et des familles ayant un lien de parenté. Au centre, on peut voir la célèbre fontaine du grenadier (symbole de la famille Challant) en fer forgé.
Ensuite on visite un passage décoré par les fameuses lunettes, fresques reproduisant des scènes de la vie quotidienne (le corps de garde, la boucherie et la boulangerie, le marché aux fruits et légumes, l’atelier du couturier, la pharmacie et l’épicerie).

La visite des pièces du château inclut :
- au rez-de-chaussée, la salle à manger, la cuisine et la salle des barons où trône une belle cheminée en pierre ornée des armoiries des Challant, d’un lion et d’un vautour. Les poutres du plafond sont peintes et les murs sont décorés de fresques représentant des paysages, des scènes de chasse et le Jugement de Paride ;
- au premier étage, la chapelle aux voûtes en ogive finement décorées, aux murs ornés de fresques et l’autel gothique en bois sculpté et doré dans un triptyque flamand et la chambre de la comtesse avec son oratoire orné de peintures;
- au deuxième étage, la pièce dite “salle du roi de France” possédant un plafond à caissons décoré de fleurs de lys et une cheminée, ornée des écussons de la dynastie française des Valois, la pièce dite des “Chevaliers de Saint Maurice” au beau plafond à caissons sur lequel la croix de l’ordre a été peinte.

L’appartement de Avondo

À partir de 2018 un espace émotionnel et multimédia consacré à Vittorio Avondo, illustre propriétaire du manoir de Issogne, valorise et enrichit l’offre du château en en soulignant surtout les vicissitudes de la fin du XIXème siècle.
Né à Turin en 1836, passionné de peinture dès la jeunesse, après une période vécue à Rome à peindre les paysages de la campagne de la région, Avondo se dédia à l’étude de l’art de l’antiquité et en 1865 il suivit la réorganisation du musée du Bargello à Florence.
Ensuite il revint à Turin où, à partir de 1891, il prit la charge de directeur du Museo Civico.
L’achat et la restauration, avec Alfredo D’Andrade, du château d’Issogne, lui permirent d’élargir ses compétences et collections d’art médiéval, qui le portèrent à collaborer avec D’Andrade lui-même à la construction du Bourg médiéval à Turin (1884).

    (+39) 0125929373

Chapelle du Saint-Suaire

Églises et sanctuaires  -  Issogne

Cette chapelle se situe près du pont qui relie Issogne et Verrès et fut faite construire par le comte René de Challant qui, en qualité de lieutenant de la maison de Savoie à Chambéry, était le gardien du Saint Suaire, avant son transfert à Turin. Elle était, au XVIème siècle, la destination d’une procession pendant la période de Pâques, qui partait de la chapelle interne du château.

    0125/929333

Chapelle saint Solutor

Églises et sanctuaires  -  Issogne

La Chapelle de Saint-Solutor présente, sur un mur extérieur, une série de petits arceaux suspendus qui permettent de la dater du XIIème siècle. La façade conserve des fresques attribuées au même peintre que dans l’église de Saint Martin d’Arnad, qui datent de 1427. Un ancien cimetière jouxte la chapelle.

    0125/929333

Moulin d'Arlaz

Architecture  -  Montjovet

Le moulin a été construit par des particuliers probablement au début des années 1800 pour être utilisé par les habitants des villages voisins.
L’endroit, que l’on croyait hanté, a également inspiré une ancienne légende.

Après des années de négligence, le moulin a été restauré. Dans l’angle du bâtiment, adossé au mur, on aperçoit une vieille meule.

Une grande partie des structures mobiles en bois qui ont permis au moulin de fonctionner au fil des ans ont été volées. A l’intérieur du bâtiment, dans une position similaire à celle d’origine, il ne reste qu’une grande moule en pierre avec son arbre en bois qui était heureusement encore récupérable.

Certains événements d’intérêt touristique permettent de visiter le bâtiment à l’intérieur.

Château de Chenal

Châteaux et tours  -  Montjovet

Le château, en forme rectangulaire n’est vraisemblablement pas antérieur au XIIIème siècle.
Il appartenait aux seigneurs de Montjovet et ce n’est que plus tard qu’il entra en possession des Challant, suite à l’union d’Iblet le Grand avec Alexie de Chenal. Ces deux familles prirent ainsi le contrôle des passages sur la route entre Chenal et le château de Montjovet.
Le château est aujourd’hui en ruines.

    0166/79131
    protocollo@comune.montjovet.ao.it

Château de Saint Germain

Châteaux et tours  -  Montjovet

Le château a joué un rôle important dans l’histoire du Val d’Aoste.

Peu d’éléments de son aspect d’origine sont encore visibles et on ne connaît pas avec précision sa date de construction.

Vers la fin du XIIIème siècle, les Savoie en devinrent propriétaires, en se remplaçant à la famile Montjovet. Comme cela s’était déjà produit pour Bard, les abus de Feidino de Montjovet à l’encontre des habitants de la vallée et des voyageurs servirent de prétexte. Cédé par la suite à la famille Challant, il revint dans le domaine des Savoie en 1438 lorsque Amédée VII y installa une garnison qui resta active jusqu’en 1661, date à laquelle elle fut transferée au fort de Bard en laissant le château de Montjovet se dégrader. Aujourd'hui encore, sa tour caractérise le paysage. Un portail interdit l'accès à la zone en raison des risques d'effondrement.

    0166/79131
    protocollo@comune.montjovet.ao.it

Site archéologique sous l'église de Saint-Vincent

Archéologie  -  Saint-Vincent

Temporairement fermé pour travaux

Le site archéologique situé sous l’église paroissiale de Saint-Vincent témoigne d’une occupation continue, dès les premières fréquentations datant de la fin de l’âge du bronze / âge du fer.
À l’époque romaine (II – IVème siècle ap. J-C), de nombreux groupements de structures à vocation thermale commencèrent à voir le jour.
À partir du Vème siècle ap. J-C, la zone fut recouverte de sépultures positionnées selon l’orientation est-ouest, caractéristiques des débuts de l’ère chrétienne. Leur présence semble avoir conduit à la construction d’un premier édifice à caractère funéraire, suivie par la réalisation de plusieurs sépultures au cours du VII et VIIIème siècle qui précédèrent la construction de l’église romane.

Un parcours de visite a été spécifiquement aménagé: des panneaux didactiques et informatifs ainsi que des supports multimédias guident le visiteur à travers la découverte du site.

    (+39) 0166512867
    (+39) 3297395561
    parrocchia_stvincent@libero.it

Ruines du pont romain

Architecture romaine  -  Saint-Vincent

Les ruines imposantes, visibles le long de la nationale pour Montjovet, évoquent l’antique majesté du pont et rappellent la route consulaire des Gaules qui traversait également cette partie de la vallée.

De la construction d’origine, sur le torrent Cillian, il ne reste aujourd’hui que la partie gauche, étant donné que l’arche centrale s’écroula en 1839.

Remarquable pour sa ligne élégante et recouvert de pavés carrés de petit format, le pont devait être important pour sa fonction naturelle de passage, mais aussi le signe d’une construction puissante et solide.

Église de Moron

Églises et sanctuaires  -  Saint-Vincent

Elle est située dans le village de Moron, sur la colline de Saint-Vincent.

Sa structure actuelle avec une vaste abside circulaire remonte au XVème siècle lorsque d’importantes modifications d’un probable bâtiment roman existant furent effectuées. Elle a longtemps conservé certaines prérogatives des églises paroissiales (célébrations et cimetière) sans jamais avoir été une paroisse.

La voûte de l’abside présente une belle série de branches en pierre. De récents travaux de restauration ont supprimé les structures et les décorations modernes en tentant de rendre à l’église son aspect d’origine.
Par le passé, le lundi de Pâques, se tenait la procession des vignes qui, en presque six heures, traversait tous les villages et les chapelles de la colline de Saint-Vincent.

    (+39) 0166512867
    parrocchia_stvincent@libero.it

Église paroissiale San Vincenzo

Églises et sanctuaires  -  Saint-Vincent

Bâtie par les Bénédictins au XIème siècle, dans le style roman, l’église a fait l’objet de multiples superpositions architectoniques, mais aussi de travaux de restauration importants (1968-1972).

Elle se dresse sur les restes d’un bâtiment romain mis à jour à l’occasion de travaux de restauration récents et datant de 300 à 400 après J.C. Il s’agissait soit d’une grande villa patricienne, soit d’un bâtiment public ; il était doté d’un double système de chauffage et d’air pulsé sous le sol qui permettait de chauffer le “calidarium”.
Le site archéologique sous l'église est actuellement fermé

L’intérieur est particulièrement impressionnant grâce au contraste net entre la sobriété du décor et la richesse de la décoration picturale de la partie absidale. La nef présente une succession de colonnes carrées, circulaires et polygonales.

Initialement, l’église n’avait pas de voûte (elles datent de 1696), ni ses grandes ouvertures actuelles. Le toit était droit avec des fermes à vue ou avec un plafond à caisson et la lumière entrait en douceur par les fenêtres hautes, étroites, cintrées, à double ébrasement. Même l’arc brisé qui domine l’autel est postiche, même s’il est assez ancien. L’arc triomphal qui date probablement du XIIIème siècle a réduit la cuvette absidale au niveau du plancher. L’espace situé sous la crypte, a été sensiblement réduit en une chapelle souterraine mystique à trois petites nefs dotées de trois arcades chacune et dont les petites colonnes en pierre soutiennent les chapiteaux datant du VIIIème siècle.

Les fresques de l’église les plus anciennes se trouvent dans l’absidiole nord. Elles ont été réalisées par Iacopo Jacquerio (ou par son école) en 1416. Toujours au XVème siècle, Giacomino da Ivrea a peint l’arc triomphal avec un cycle de docteurs de l’église, de saints et de prophètes. Au-dessus de ces peintures, recouvertes d’enduit, Filippo da Varallo réalisa vers la fin du XVIème siècle des décorations que l’on peut encore admirer (en partie, grâce aux travaux de restauration des années 70) et qui recouvraient entièrement le bassin du presbytère.

Le Christ sur la Croix du presbytère est un bronze de Luciano Minguzzi.

Avec le nouvel aménagement du musée, le visiteur est guidé à travers un parcours à la découverte des lieux emblématiques de la religiosité locale, comme l’église paroissiale et les nombreuses chapelles villageoises, d’où proviennent les objets d’art exposés, témoins de la foi et de la dévotion populaire locale.
Vous pourrez y admirer des sculptures en bois et autres oeuvres d’art allant du XVe au XVIIIe siècle, comme les splendides orfèvres.

    (+39) 0166512867
    parrocchia_stvincent@libero.it

Musée de minéralogie et de paléontologie

Musées  -  Saint-Vincent

Le musée, crée par le Groupe de minéralogie du Cénacle Italo Mus en 1978, a comme but principal celui d’assembler, classer et faire connaître les minéraux de la Vallée d’Aoste et de nombreux cristaux et pierres dures provenant de différentes parties du monde.
A présent il accueille en exposition environ 750 morceaux, dont la plus grande partie provenant des montagnes auprès de Saint-Vincent, en particulier du Mont Barbeston, d’Emarèse, de Brusson et de Champorcher, sites connus pour leur richesse en minéraux.
Les morceaux les plus beaux et rares proviennent de mines d’or, de fer, de magnétite et d’amiante, aujourd’hui non plus en exercice. Très intéressants les quartz, extrêmement purs, les grenats et d’autres rares pierres locales.
On peut également y admirer une collection d’environ 170 fossiles.

    (+39) 3395679736
    (+39) 3483238638
    cenacolo.saintvincent@gmail.com

Château de Verrès

Châteaux et tours  -  Verrès

Le château est fermé du 3 au 6 décembre 2024.

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L’histoire
Bâti sur un pic rocheux dominant le bourg, le château est mentionné pour la première fois en 1287 en tant que propriété des Seigneurs De Verretio. Une inscription sculptée en caractères gothiques témoigne que ce fut Iblet de Challant en 1390 à commencer les travaux qui conférèrent à l’édifice l’aspect actuel. En 1536, René de Challant renouvela le système de défense du manoir en l’adaptant à l’utilisation des modernes armes à feu. C’est à cette époque que l’on construit le mur d’enceinte pourvu de canonnières, d’éperons à contrefort et de petites tours polygonales de défense aptes à l’emploi des canardières et des canons fondus dans le fief que le comte de Challant possédait à Valangin en Suisse ; son accès fut sécurisé avec la mise en place de l’avant-porte avec le pont-levis et l’ouverture de meurtrières. De nouvelles fenêtres à croisées furent également percées, à côté des fenêtres de type gothique à une ou deux ouvertures déjà présentes, ainsi que de nouvelles portes en arc mauresque d’inspiration hispanique ; l’intérieur s’enrichit de nouveaux meubles. Avec la mort de René de Challant en 1565, sans héritiers de sexe masculin, le château passa entre les mains des Savoie. En 1661 le duc Charles Emmanuel II donna l’ordre de démanteler les armements et de les transférer au fort de Bard, un lieu stratégique concentrant le système de défense du Val d’Aoste.
Les Challant reprirent possession du rocher en 1696 et le conservèrent jusqu’à l’extinction de leur famille au début du dix-neuvième siècle. Le château était alors abandonné depuis presque deux siècles : le toit qui s’était en partie effondré avait été complètement démoli pour échapper au paiement des impôts fonciers et les étages supérieurs furent donc exposés aux intempéries et envahis de mauvaises herbes. La récupération de ce château, comme pour ceux de Issogne et de Fénis, a été l’œuvre d’un groupe d’intellectuels piémontais qui avaient en commun la même passion pour le Moyen Âge.

La visite
Après avoir passé l’avant-porte s’ouvrant dans l’enceinte fortifiée, accessible même à cheval à travers le pont-levis, on trouve le bâtiment destiné au corps de garde situé face à l’entrée du château. Le portail d’entrée donne sur un passage défendu par un mâchicoulis dissimulé dans la voûte ; une deuxième porte, à l’origine protégée par une herse, donne accès à la cour du château. Autour de ce milieu carré, le corps du bâtiment est organisé en anneau sur trois étages, reliés par un escalier monumental en pierre reposant sur des arcs rampants. La régularité géométrique de la structure et l’essentialité du décor, exclusivement en pierre verte et blanche travaillée, sont assortis au caractère militaire de l’édifice et reflètent l’excellence des bâtisseurs qui construisirent Verrès.
Au rez-de-chaussée, deux grands salons symétriques occupent entièrement les côtés est et ouest du château tandis que les cuisines se trouvent au sud. Le salon oriental, qui à l’origine servait probablement à conserver l’artillerie, est couvert d’une voûte en berceau. De plus grand intérêt, située à l’ouest, la salle d’armes au plafond en arcs brisés, possédant deux cheminées monumentales aux chambranles façonnés ; le doublement des murs et d’autres éléments mis à jour au cours d’une restauration attestent la superposition de plusieurs campagnes de construction.
Les pièces situées au premier étage, réservées aux seigneurs du château, sont éclairées par d’élégantes fenêtres jumelées d’inspiration du quatorzième siècle et plus amples que celles des autres étages. La grande salle à manger est reliée par un passe-plat aux cuisines de l’édifice : ces dernières sont pourvues de trois grandes cheminées et d’une voûte en pierre à voiles multiples refaite à l’époque de René de Challant , la seule couverture originale encore présente dans le château ; la cheminée, située du côté nord, aux dimensions exceptionnelles et richement ornée de moulures et de piliers est également remarquable.
Au deuxième étage (non visitable) se situent les appartements de service reliés par un escalier en bois à l’étage des mâchicoulis.

Chaque année le château devient prestigieux théâtre du Carnaval Historique de Verrès qui retrace, à mi-chemin entre histoire et légende, l’épopée de la comtesse Catherine de Challant.

    (+39) 0125929067

Prévauté de Saint-Gilles et église paroissiale

Églises et sanctuaires  -  Verrès

La tradition fait remonter la fondation du monastère au Xème siècle, mais les moines de Saint-Égide sont évoqués pour la première fois en 1050. C’est le siège de la paroisse qui comprend des bâtiments construits entre les XIème et XVIIIème siècles. Le bâtiment principal en pierre apparente et le clocher adjacent furent bâtis en 1512 par le prévôt Carlo de Challant.

La paroisse actuelle de Saint-Égide fut, quant à elle, construite en 1775 sur les restes d’une précédente église romane dont seul un petit clocher a été conservé. À cette occasion, le comte Francesco Ottavio de Challant permit d’allier la chapelle des Saints Georges et Maurice aux structures de l’église précédente, à la demande du chevalier Iblet de Challant qui voulait en faire un lieu de sépulture de la famille. Les structures de cette chapelle sont aujourd’hui encore bien visibles : à l’extérieur avec la magnifique fenêtre trilobée en pierre travaillée que l’on peut voir sur le mur tourné vers le village et à l’intérieur grâce à la voûte gothique accolée en voile qui a été épargnée par les travaux effectués au dix-huitième siècle.

Le 25 mai 1800, le couvent de Verrès a accueilli Napoléon pour la nuit alors que lui et ses troupes descendaient du Gran San Bernardo et traversaient la vallée d’Aoste, entamant sa deuxième campagne d’Italie.

Depuis décembre 2015, les pèlerins qui parcourent la Via Francigena peuvent trouver l’hospitalité à la collégiale dans la structure appelée “La Casa del Pellegrino”.

    0125/929093