Chaque deux annés, la "veillà" ressemble de milliers de visiteurs dans le bourg d'Arnad
Les veillà étaient de longues soirées d'hiver que l'on passait dans l'étable, à parler, jouer aux cartes, couper des petits morceaux de bois et à faire les travaux d'entretien des engins agricoles, pendant que les femmes filaient et tricotaient.
Aujourd'hui, les "veillà" sont des manifestations qui mettent en évidence la vie d'Antan, en évoquant d'anciens métiers et des activités propre au monde de la paysannerie, dont le but est principalement touristique. La veillà d'Arnad, bourg de la basse Vallée d'Aoste, ne s'écarte pas non plus de cette description, excepté pour un fait : ici la fête, à laquelle les touristes sont les bienvenus, est pensée par la population.
Au cours d'un itinéraire qui implique le lieu-dit Ville, habité depuis l'an 1000, tous les habitants participent à faire revivre le passé. On y remarque : l'étable ; la cave ; le terrain pour la préparation du charbon de bois destiné à la forge du forgeron ; le château de troncs d'arbres, avec une scie verticale manipulée par 2 hommes ; le battage du blé ; l'épluchage des châtaignes sèches ; le lissage des fibres de chanvre, qui après avoir été filées, étaient amenées à Champorcher, pour le tissage.
Le parcours de visite est payant; à l'intérieur, on peut y goûter des produits du terroir (lard d'Arnad, soupe de châtaigne, "mahishtra de grì", beignet de pommes et chantilly avec une pincée de café moulu). C'est un endroit, qui pour un soir s'anime à nouveau, fervent d'activités, comme autrefois. La veillà d'Arnad a lieu tous les deux ans.