Patrimoine: Arvier

Le hameau de Leverogne présente un intéressant développement urbain du village médiéval, avec plusieurs bâtiments remarquables. Le pont du village était un passage obligé pour traverser la gorge sur le torrent et accéder à la Valgrisenche et au Col du Mont, lien privilégié entre la Vallée d'Aoste et la Maurienne.
Leverogne était donc un lieu de transit pour les pèlerins, les commerçants et les aventuriers.

En 1368, dans le but précis d'accueillir les pèlerins, Pierre Socquier fonda un hospice qui offrait une cuisine, une chambre et une cave.
Aujourd'hui encore, sur la façade de l'ancienne maison, on peut admirer le cycle pictural du XVe siècle des "Œuvres de Miséricorde" qui étaient mises en pratique en offrant une assiette de soupe et un lit aux voyageurs.

En remontant le cours du torrent Doire de Valgrisenche, on trouve encore les vestiges d'un pont romain.

Leverogne conserve également un souvenir douloureux de l'histoire plus récente.
Le 13 septembre 1944, une violente riposte nazi-fasciste marqua tragiquement ce lieu, causant la mort de 13 innocents et entraînant la destruction d'une partie importante de la commune de Leverogne, en plus de la dévastation quasi totale des villages de Rochefort et de Chez-les-Garin. Un événement qui reste gravé dans la mémoire collective, comme un témoignage du sacrifice et de la résistance d'un territoire.

Le château de La Mothe domine le village du haut d’une colline.

Malheureusement, seule la tour carrée est restée intacte et on peut voir les restes d’une tour ronde et du mur d’enceinte.
L’aspect actuel permet de penser que la construction du château remonte à la fin du XIIème siècle et au début du XIIIème siècle et que d’importants réaménagements ont été effectués au XVème siècle ; il est évoqué pour la première fois en 1287, à l’occasion de l’hommage féodal rendu par Aimone de Arverio au comte de Savoie. Selon la tradition rapportée par l’historien du dix-huitième siècle, Jean-Baptiste De Tillier, le gentilhomme savoyard Aimar de la Mothe serait venu au Val d’Aoste vers la fin du XIIIème siècle afin d’épouser l’héritière des De Arverio. Il devint ainsi propriétaire du château, le fit restaurer et lui donna son nom.

Bâti en 1271 par Anselmo et Aimone D´Avise sur un promontoire escarpé sur la rive droite de la Dora de Valgrisenche, il se situait en position dominante sur la vallée homonyme.
Il est aujourd’hui en ruine, mais on peut encore voir une tour cylindrique ornée de créneaux typiques à queue d’hirondelle et les restes de l’ancien château et du mur d’enceinte.
On peut y accéder à pied uniquement en suivant le sentier qui part du village de Grand Haury, un peu au-dessus de Arvier.

Dans le hameau de Planaval, au début de la Valgrisenche, on peut voir la maison forte de Rodolphe d’Avise, édifiée en 1312.
Le bâtiment a un plan rectangulaire et présente une série de meurtrières visibles depuis la route qui remonte la vallée.

Selon la tradition orale, sans aucune preuve écrite, l’église d’Arvier se serait située autrefois dans le hameau de Leverogne. Une église fut ensuite construite sous le château avec un clocher monumental qui, d’après son style, semble dater du XIIIème siècle. Le bâtiment actuel est le fruit de la reconstruction baroque de l’église, qui a eu lieu au cours de la deuxième moitié du XVIIème siècle et fut consacrée en 1701. La coupole et les deux sacristies furent construites vers la moitié du XIXème siècle.

Le musée paroissial d’art sacré
Aménagé à l’intérieur de l’église, il conserve des statues de saints et des objets d’art sacré.

Le sanctuaire de Rochefort, consacré à Marie Auxiliatrice, fut construit à la fin du dix-neuvième siècle sur le promontoire où se dressait le château des seigneurs d’Avise, qui tombait déjà en ruine à la fin du XVIIIème siècle.